Compressions nerveuses chez le musicien
Diagnostic et traitement des compressions nerveuses
Diagnostic
Il est parfois difficile à poser, du fait de la discrétion de signes retrouvés chez le musicien. Par ailleurs les symptômes peuvent n’apparaître qu’au cours du jeu. Il se déroule en deux temps. Le premier vise à mettre en évidence le nerf et la zone compressée, et le deuxième à déterminer les facteurs causaux.
- L’examen clinique comporte de nombreux tests à adapter selon l’interrogatoire, et l’examen proprement dit.
- Signe de Tinel
- Test de percussion
- Test de compression (test de Phalen)
- Test costo-claviculaire (syndrome costo-claviculaire)
- Test d’hyperflexion (nerf ulnaire au niveau du coude)
- Manœuvre d’Adson (syndrome du scalène)
- Test d’hyperabduction (syndrome d’hyperabduction)
- Motricité
- « L’examen de la motricité inclut la mise en évidence de parésies, d’anomalies des réflexes et d’atrophies. »
- Sensibilité
- « L’évaluation sensorielle représente une partie essentielle des investigations d’une neuropathie de compression. »
Dans ces étapes, l’examen du musicien à l’instrument est indispensable pour comprendre les mécanismes éventuels de l’irritation nerveuse et la symptomatologie. Celui-ci permettra à une équipe de thérapeutes expérimentés de mettre généralement en évidence le ou les facteurs déclenchant et favorisant cette compression. La répétition du geste, avec des axes de mouvements peu physiologiques, sont à même de créer des microtraumatismes susceptibles d’irriter un nerf ; étirement, traction vont léser le nerf.
L’examen clinique par une équipe expérimentée est précieux pour orienter le diagnostic qui peut être parfois difficile en dehors des formes les plus courantes.
Examens complémentaires
Les examens complémentaires, l’électromyogramme, l’échographie vont confirmer le diagnostic. Ces techniques permettent d’objectiver et de localiser une lésion, ainsi que d’évaluer l’atteinte du nerf.
Traitement
La prise en compte du problème par une équipe pluridisciplinaire permet de limiter le recours à la chirurgie. Le traitement conservateur est le plus souvent prescrit.
Les mesures thérapeutiques s’appuient dans la majorité des cas sur l’analyse des facteurs causaux et leur résolution. En général le caractère fonctionnel est constaté, la rééducation du geste, l’adoption de geste plus physiologique à l’instrument est à même de résoudre le problème. Le recours chirurgical est parfois nécessaire devant l’échec des mesures conservatrices, mais les consultations du musicien montrent que celui-ci est peu fréquent (moins de 10 % des cas), du fait du caractère souvent fonctionnel et technopathique du syndrome. L’inflammation, par exemple des tendons fléchisseurs au poignet, peut être la cause du symptôme de compression du nerf médian au poignet, et la résolution de l’inflammation et la correction du geste permettent le plus souvent de régler le trouble.
Rédacteur Docteur Arcier pour Médecine des arts®
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Revue Médecine des Arts N°95 Santé physique et mentale des musiciens
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