Revue Médecine des Arts N°90 Main du musicien

Revue Médecine des Arts N°90 Main du musicienSanté des artistes, santé du musicien, santé du chanteur, santé du danseur

Numéro 90 La Main du musicien
Approche médicale et scientifique des pratiques artistiques

Port Gratuit

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Dossier spécial sur la main du musicien

Edito Médecine des Arts N°90

Entre nos mains

La sensibilité tactile des musiciens : les effets du jeu instrumental sur l’acuité sensitive des mains

L’objectif est de rechercher s’il existe un lien entre la sensibilité tactile et la pratique musicale. Le fait de jouer d’un instrument de musique de manière soutenue entraîne-t-il des modifications de la sensibilité tactile des doigts ? Pour étudier cela, deux groupes de musiciens seront étudiés, pianistes et instrumentistes à cordes.

Cette première partie développe les mécanismes mis en œuvre lors de la perception tactile. Le stimulus est perçu par les différents mécanorécepteurs situés dans la peau, puis transformé au niveau des champs récepteurs en potentiel d’action (influx nerveux). La sensibilité discriminative (qui sera testée dans l’étude par le seuil de discrimination de deux points statiques) est inversement proportionnelle à la taille des champs récepteurs. Le pouvoir de discrimination est maximal au bout des doigts, par une forte densité des mécanorécepteurs, des champs récepteurs étroits et une forte représentation corticale. Les informations tactiles sont véhiculées vers le cortex cérébral par voie lemniscale. Les zones excitatrices et inhibitrices des champs récepteurs interviennent dans la sensibilité discriminative. Une revue de la littérature portant sur la sensibilité tactile des musiciens est également présentée.


Reprise de la pratique instrumentale chez le musicien professionnel après une chirurgie de la main

L’objectif de cette étude est d’évaluer les possibilités de reprise du jeu à l’instrument au même niveau qu’avant la blessure chez des musiciens opérés de la main. La population étudiée compte 54 musiciens professionnels ou semi-professionnels (13 pianistes, 12 guitaristes, 7 violonistes, 7 violoncellistes et 15 autres instrumentistes). Le taux global de reprise au niveau antérieur à l’opération chirurgicale est de 68,5 %. Les résultats sont analysés en fonction de l’instrument joué, de la pathologie initiale, des éventuelles séquelles post-opératoires, du temps de reprise et de l’âge des musiciens.

Cette étude met notamment en évidence les causes (principalement traumatiques) de chirurgie de la main dans cette population de musiciens et les séquelles qui compromettent une reprise instrumentale au même niveau. Des recommandations découlent de ces constatations.


Main du musicien et symptômes liés au froid. Proposition d’un échauffement avant le jeu

Le froid entraîne des réactions spécifiques aux extrémités des membres et surtout aux mains. Ces mécanismes peuvent avoir de lourdes conséquences pour les musiciens.

Les différents symptômes sont examinés, ainsi que les facteurs qui peuvent les aggraver. Un questionnaire, mené auprès de 53 musiciens, a permis de mettre en évidence que les femmes sont plus que les hommes gênées par le froid dans leur pratique (87,5 % versus 67,9 %) et que le symptôme principal rapporté est la diminution de la dextérité (48 %). Près de 70 % des musiciens interrogés ne s’échauffent pas avant le jeu.

Un protocole d’échauffement a été élaboré, pour permettre au musicien, d’une part, de limiter les pertes de chaleur et, d’autre part, de pratiquer des exercices d’échauffement avant la pratique musicale à l’instrument.


Un syndrome de sursollicitation (occupational overuse syndrome) chez le musicien : le pharyngocèle

Les auteurs rapportent le cas clinique d’un sonneur professionnel présentant une gonflement cervical gauche lors du jeu de la bombarde. La bombarde fait partie de la famille des hautbois et demande la même technique de souffle et de lèvres au niveau de l’anche. Le parcours diagnostique est exposé. Des examens complémentaires sont pratiqués et l’imagerie en coupe en condition de jeu instrumental a permis d’établir un diagnostic différentiel et de confirmer le diagnostic de pharyngocèle.

A partir de ce cas clinique, une étude par questionnaire a été menée auprès d’une population de sonneurs et d’enseignants de bombarde dans le but d’évaluer la prévalence des déformations du visage et du cou, dont les tuméfactions cervicales, lors de la pratique musicale. Sur 72 répondants, plus de la moitié rapportent des déformations au niveau des lèvres et des joues, et la moitié d’entre eux présentent un gonflement cervical. Les trois-quarts des sonneurs n’ont pas modifié leur technique instrumentale afin de diminuer ces gonflements.

Le pharyngocèle considéré comme un overuse syndrome (syndrome de sursollicitation) chez les instrumentistes à vent ne nécessite aucun traitement, mais une surveillance et un diagnostic différentiel pour ne pas passer à côté d’une pathologie et d’une complication qui nécessiterait une prise en charge.


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