Hippocrate

Naissance 460 ans avant J.C.

Il domine depuis 25 siècles de notre histoire médicale. Auréolé du prestige des commencements et doté par ailleurs d’une vie exemplaire et d’une œuvre immense. Il apparaît aujourd’hui comme le père de la science et conscience médicale.

Sa vie est exemplaire, mais l’histoire ici se confond avec la légende. Né en 460 avant J.C., il a surtout vécu au siècle Périclès sur la petite île grecque de Cos, dans le Dodécanèse. Il appartient à la famille des Asclépiades, médecins de père en fils depuis le Dieu Asclépios, fils d’Apollon. Il voyageait beaucoup, tirant parti des leçons de l’expérience et répandant la bonne parole à travers les îles de la mer Egée, la Grèce, l’Asie Mineure et l’Egypte.
Sa célébrité se répandit vite dans le monde antique, favorisée par une exceptionnelle longévité puisqu’on nous raconte qu’il a vécu jusqu’à 85 ans, d’autres disent 109 ans.

La critique historique émet des doutes aujourd’hui à propos d’une vie aussi édifiante. Elle s’étonne de ne posséder aucun document précis sur le plus célèbre médecin de tous les temps. Son buste du musée d’Ostie est sans doute authentique. C’est celui d’un homme barbu et laid, comme Socrate son contemporain.
Peut-être a-t-on amassé sur ces deux hommes toutes les connaissances et les vertus de la philosophie et de la médecine héllénistiques.

L’œuvre est immense, en effet. Sa survie et sa diffusion ont été assurées par la bibliothèque d’Alexandrie qui a rassemblé après sa mort les 72 opuscules de la Collection hippocratique. Toutes les disciplines sont intéressées, toutes les maladies ont été décrites. Il est bien évident que, derrière le maître prestigieux ses fils et ses élèves ot travaillé à la gloire de l’Ecole d’Hippocrate. Sur les 72 ouvrages, six ou sept seulement sont attribués aujourd’hui au père de la médecine, les Aphorismes, le Traité sur les fractures et les articulations, les Epidémies, le Pronostic, le Régime dans les maladies aiguës, le Traité de l’ancienne médecine, le Traité sur les airs, les eaux et les lieux.
Le Corpus hippocraticum dans son entier n’est donc pas l’œuvre d’un seul homme, mais la somme de la médecine et de la morale au temps des Grecs.

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