Hippocrate

La morale hippocratique

Le code de déontologie qui lui est attribué ne semble pas très précisément de lui, mais de ses élèves. Il a pourtant gardé toute sa valeur parce qu’il résume parfaitement la sagesse et l’éthique médicale de tous les temps, atteignant ainsi l’universalité.

Des générations d’étudiants sont venues consacrer le serment d’Hippocrate, mais le maître avait eu le mérite de l’énoncer dans un style d’initiation qui l’a rendu immortel. Il a su traverser les siècles et faire pleurer bien des mères, sans toutes les soutenances de thèse, tandis qu’on l’écoute debout avec solennité
Deux mille cinq cents ans avant le siècle de l’atome, l’Ecole hippocratique avait compris l’étrange pouvoir de la médecine, donc la nécessité de préserver le nouvel impétrant de toutes les tentations de son métier, celles du lucre, du racisme, de l’avortement, du poison, du bavardage. Elle nous recommandait du même coup l’art de la consultation, la recherche d’une certaine urbanité et d’un comportement décent, l’intérêt de la consultation confraternelle, la valeur du secret.

Certains ont fait remarquer que la légende était trop belle une fois de plus et qu’Hippocrate n’était pas lui-même paré de toutes les vertus. Il critiquait vertement l’Ecole rivale de Chide et révélait parfois le nom et l’adresse des malades. Mais il sut pourtant refuser un jour les présents d’Artaxecès, ce roi de Perse qui souhaitait le voir à son chevet !

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