Hippocrate

L'oeuvre bibliographique d'Hippocrate

La différence de style et de principes a fait soupçonner plusieurs de ces ouvrages d’être supposés. Mais ce qui achève de confirmer ce soupçon, c’est que Galien lui-même avoue que ce ne fut que sous l’empire d’Adrien que deux médecins d’Alexandrie, d’Artémidore Capito et Dioscoride, recueillirent les ouvrages d’Hippocrate pour en faire un corps, cinq cents ans après la mort de l’auteur. Il est bien difficile qu’après un si long terme on ait pu réussir à faire ce recueil avec assez de discernement pour n’y rien mettre d’étranger.
Erotien, qui vécut sous l’empire de Néron, tâcha de fixer les véritables ouvrages d’Hippocrate, et il ne nuit point dans ce nombre tous ceux que nous avons aujourd’hui sous le nom de ce médecin. Il ne parle ni du livre De Natura muliebri, ni de celui De Virginibus : il reconnaît à la vérité les deux livres De Morbis mulicbtibrus comme supposée, ce qui pourrait rendre suspects les deux livres en entier. Il y a encore bien d’autres remarques à faite sur les ouvrages attribués à Hippocrate ; mais comme je suis obligé d’abréger un article qui insensiblement prend trop d’étendue, je ne puis mieux faire que de renvoyer le lecteur à l’Histoire de la médecine de Daniel Le Clerc. Il y trouvera cette manière amplement discutée, partie I, livre III, chapitre XXX.

Ce serait ici la place de donner la notice de toutes les éditions d’Hippocrate, mais comme on les a beaucoup multipliées, je me bornerai aux principales.

Editions grecques

  • A Venise, par Aldus, 1526, in-folio.
  • A Bâle, par Frobenius, 1538, in-folio, corrigée sur trois copies manuscrites par Jean Cornarius.


Editions latine

  • L’ancienne version latine des œuvres d’Hippocrate et de Galien est perdue, mais nous en avons de nouvelles qui ont paru depuis la publication de quelques traités de ces médecins, mis au jour à Venise en 1493 et en 1497, et presque tous traduits de l’arabe.
  • A Bâle, par A. Cratander, 1526, in-folio. La version est de plusieurs mains.
  • A Rome, 1525 et 1549, in-folio. La traduction est de Marcus Fabius Calvus de Ravenne, qui l’entreprit par ordre du pape Clément VII, sur les manuscrits grecs du Vatican.
  • La version de Janus Cornarius, à Venise, 1545, in-8°.
  • La même à Paris, 1546, in-8°
  • La même à Bâle, 1546, in-folio, en très-beaux caractères par Frobenius.
  • Encore par le même en 1553, in-folio.
  • Idem, par le même, en 1556, in-folio.
  • La même version, encore par Frobenius, 1554, deux volumes in-8°.
  • La même à Bâle, par J. Culman de Geppingen, 1558, in-fol.
  • La même à Lyon, en 1562, in-8°.
  • La même à Lyon, en 1564, in-folio, avec le commentaire de Marinellus et les arguments de Culman.
  • La même à Venise, 1585, in-fol.
  • La même dans la même ville, 1619, in-folio.
  • La même à Vicence, en 1610, in-folio, avec une traduction paraphrasée des lettres et de quelques autres traités, qui se trouve à la tête de l’ouvrage, et qui est de la façon de Cornarius.
  • La même à Cologne, en 1512, in-8°.
  • La version d’Anuce Foës, à Francfort, par Wéchel, 1596, in-8°.
  • La même, avec les notes de Prosper Martianus, Rome, in-folio.

Editions grecques et latines

  • De Jérôme Mercuriali, à Venise, chez les Junles, 1578, in-folio.
  • La version latine de Jean Cornarius avec le texte, Bâle, 1579, in-folio, par les soins de Théodore Zwinger.
  • Celle d’Anuce Foës, à Francfort, chez Wechel, 1595, in-folio.
  • La même, Francfort, 1621 et 1624.
  • Encore à Francfort, 1645.
  • La même à Genève, 1657, in-folio.
  • La même à Genève, 1657, in-folio.
  • De J.A. Van der Linden, avec la version de Cornarius, Leyde, 1665, deux vol. in-8°.
  • De René Chartier, revue et comparée avec les manuscrits ; on y a joint les ouvrages de Galien. La version est châtiée en plusieurs endroits, avec des variantes et des corrections à la fin de chaque volume. Paris, 1679, treize tomes en neuf volumes in-folio. Dix tomes ont paru du vivant de Chartier, en 1639 et 1649.


Malgré ces nombreuses éditions des œuvres d’Hippocrate, on en a donné quelques autres dans ce siècle, sous ces titres :
Opera omnia latine, ex Jani Cornarii versione, una cum J. Marinelli commentariis, ac P. M. Pini Indice. Venetiis, 1737, trois tomes en un volume in-folio par les soins de J.-B. Paitoni.
Opera omnia, cum variis lectionibus non modo huc usque vulgalis, verum ineditis potissimum, partim de promptis ex Cornarii et Sambuci codd. In coesar. Vindobonensi bibliotheca hactenus aservatis et ineditis, partim ex aliis ejusdem bibliothecoe Mss. Codd. Collectis : quorum ope soepenumero groecus contextus fuit restitutus. Acessil index Pini copiosissimus, cum tractatu de mensuris et ponderibus studio et opera Stephani Mackii. Vienne Astrioe, groece et latine, 1743, 1740, 1759, deux vol. in-folio.
Hippocratis opera genuina, minus certa, spuria, recensuit, proefatus est Albertus de Haller. Lausannoe, 1769-71, quatre volumes in-8°.

MM Bayle et Thillaye. Biographie médicale par ordre chronologique. Paris Adolphe Delahais, 1855


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