Art de la Gravure

Gravure au burin ou taille-douce

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Fig. 428 Fac-similé
d'une gravure d'Aldegraver (1527)

C’est la plus ancienne de toutes et celle dont on obtient les plus beaux résultats, mais elle exige, de la part de l’artiste qui s’y adonne, un travail long et pénible. Pour exécuter une gravure en taille-douce d’assez grande dimension, il faut que l’artiste y consacre plusieurs années. Il faut que l’artiste y consacre plusieurs années. Il faut qu’il exécute premièrement un dessin très fini et très arrêté de la composition qu’il veut reproduire sur le cuivre ou sur l’acier. Le dessin terminé, il fait au moyen d’une pointe un calque sur papier-glace, c’est-à-dire une feuille de gélatine.

Avec l’ébarboir, il racle les parties trop saillantes du papier-glace qui pourraient érailler le vernis lors du transport du décalque. Celui-ci terminé, il répand sur la surface attaquée par la pointe de la sanguine rouge, qu’il étale avec un petit tampon de papier de soie. Ce tamponnage, exécuté par un mouvement de rotation, fait pénétrer la sanguine dans les traits du papier-glace. Ceci fait, on frotte légèrement la surface de ce papier pour enlever l’excédent de la sanguine et on le porte sur la plaque noircie. Pour reporter ce décalque, on exerce une légère pression sur la feuille de papier-glace à l’aide du brunissoir.

Fig. 429. Fac-similé de l'Ecce Homo de Gitzius (XVI° siècle)
Fig. 429. Fac-similé de l'Ecce Homo
de Gitzius (XVI° siècle)

Quand celui-ci a été promené sur toute la surface, on soulève le calque, et sur la planche on voit nettement dessinés les contours de la composition. Tout ce qui précède est le travail de la mise en place ; l’artiste prend alors le burin et trace des tailles plus ou moins profondes suivant que le trait est en pleine lumière, dans la demi-teinte ou dans l’ombre.

Ce sont ces premières tailles qui servent de dessous au travail définitif qui est exécutée avec une seconde, une troisième taille et des travaux intercalaires. C’est avec les tailles successives et les travaux intercalés que l’artiste modèle son dessin, accentue les ombres et donne de la vigueur à son œuvre ; c’est à l’aide de ces mêmes travaux qu’il adoucit les teintes et qu’il atténue les brusques transitions.

Nos figures 428 et 429 montrent deux fac-similés de gravure au burin, l’une d’Aldegraver, datée 1527 ; l’autre de Goltzius.

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