Le savoir médical du temps de Mozart. Dossier 3

Les apothicaires

Jusqu’au XIIe siècle, les médecins réalisaient eux-mêmes les remèdes qu’ils prescrivaient, principalement à base de plantes, dans les petits laboratoires qu’ils possédaient.
C’est à cette époque que la faculté annonça l’interdiction pour les médecins d’effectuer des tâches manuelles. La profession d’apothicaire fut donc créée et devenait l’auxiliaire du médecin, tout comme le chirurgien-barbier. Au XVIIIe siècle, l’apothicaire prépare et vend les remèdes et préparations prescrits par les médecins. Pour s’installer comme apothicaire, il faut être admis au sein de la corporation et posséder un diplôme de « maitre-apothicaire », titre obtenu après passage d’un examen devant un jury présidé par un médecin. Il faut auparavant effectuer un apprentissage pratique auprès d’un maître apothicaire. Les apothicaires vendent à la fois des remèdes et de l’épicerie. Ils estiment détenir le monopole de la vente des remèdes, tout comme les épiciers, droguistes et distillateurs avec lesquels ils sont toujours en conflit.

Les rapports avec les médecins sont également tendus : ceux-ci veillent de près à ce que les apothicaires n’empiètent pas sur leur domaine, en donnant des soins ou en prescrivant (alors qu’en Angleterre, à la même époque, un compromis est trouvé qui gardait à l’apothicaire certains droits en matière de prescription et de soins). Ce rôle limité à l’exécution des ordonnances datait du XIIIe siècle. La qualité des produits vendus est parfois remise en cause par les clients, qui les accusent d’aggraver les maladies. Ceci ne fait que renforcer la surveillance des officines. En 1777, la corporation des apothicaires est érigée en Collège de Pharmacie. Ils deviennent ainsi maîtres en pharmacie. La loi du 11 avril 1803 entraînera la disparition de ce titre et créera la profession de pharmacien. [8] [7]

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