La Psychanalyse, un champ de connaissance de soi pour les artistes, acteurs, musiciens, chanteurs etc.

La conception du psychisme, les topiques freudiennes

Freud est parti de la psychologie classique, qui était une psychologie de la conscience, considérée comme la qualité momentanée des faits psychiques (perception, souvenir, etc.) à notre disposition à un instant donné. Le XIXe siècle avait en outre exploité l’idée qu’il existait toute une zone confuse de la conscience que l’on nommait, dans les années 1880, le "subconscient". Ces notions se sont révélées insuffisantes pour décrire la vie mentale telle que la font apparaître les névroses ou le rêve, et Freud a été amené, dès le début de ses recherches, à proposer une théorie entièrement neuve de l’appareil psychiques, en supposant qu’il était différencié en trois systèmes particuliers ou instances, hiérarchisés les uns par rapport aux autres. Une telle théorie s’appelle une topique, car elle tend à donner du psychisme une image spatiale, chaque système occupant dans cet espace un lieu (en grec : topos) déterminé.

• Dans les écrits antérieurs à 1920, Freud propose une topique distinguant trois instances mentales : l’inconscient, le préconscient, le conscient. Il insiste en outre sur le fait que l’inconscient n’est pas seulement une notion topique, mais qu’il implique aussi une certaine dynamique, qu’on expérimente par exemple, lorsqu’on rencontre une résistance pour y accéder.
• - A partir de 1920, Freud a élaboré une deuxième topique, fondée sur la distinction entre le ça, le Moi et le Sur-moi. Cependant, il n’a pas abandonné pour autant la première topique, et il a tenté de les concilier (sans d’ailleurs y parvenir totalement), la seconde topique étant plus différenciée, plus subtile que la première et, surtout, fondée sur une attitude d’esprit différente. La distinction entre inconscient, préconscient et conscient relève encore d’un mode de pensée anatomo-physiologique : la deuxième moitié du XIXe siècle a été marquée, en neurologie, par la théorie des localisations cérébrales qui est une topique anatomique (telle région du cortex correspond à telles perceptions, à tels comportements). Certes, Freud a critiqué cette conception, et n’a jamais considéré que l’inconscient, par exemple, était considéré par tel ou tel groupe de neurones ; mais l’idée de lieu psychique, quoi qu’on en dise, porte encore la marque de l’époque. Par contre, avec la seconde topique freudienne, on est en présence d’un modèle du psychisme qui n’est plus physique, mais anthropomorphique :

"La Théorie scientifique de l’appareil psychique tend à se rapprocher de la façon fantasmatique dont le sujet se conçoit et peut-être même se construit"  [2]

Laeticia Casta (actrice) et la psychanalyse

Outre son tempérament passionné, on apprend que Miss Casta a aussi connu des tourments dans lesquels elle s’est "noyée". Constatons que l’on peut donc être extrêmement jolie, riche et avoir des problèmes : Ouf ! Rassurant pour nous, simples gens normaux. Laetitia Casta admet volontiers avoir eu recours à la psychanalyse pour se sortir de ces "tourments". Un remède qui lui a permis de s’ouvrir aux autres et de relativiser ses regrets et ses peines : "son adolescence volée par le mannequinat, les effets destructeurs de sa fulgurante ascension sur ses relations familiales, son regret de n’avoir pas fait d’études". La destruction de ses relations familiales justement, elle en parle ouvertement. Et si certaines de ses remarques sont criantes de vérité, d’autres laissent perplexes : "Au sein d’une famille, quand quelqu’un est plus beau que les autres, il est considéré comme un OVNI. On ne le regarde pas normalement. (…) Il n’y a pas de beauté sans la confiance et le respect de celui qui vous regarde. Donc ma définition de la beauté, ce n’est pas de correspondre aux canons de beauté (dont elle fait quand même partie ! ndlr). Je la définis comme la poésie d’une présence. Et ça, ça n’a rien à voir avec l’âge. (…) Je n’ai jamais dit à mes parents : Merci de m’avoir faite si jolie’ Mais je n’ai jamais pleurniché non plus : ’Comme je suis malheureuse parce que je suis jolie »… Laeticia Casta. Paris Match