Effets des comportements des parents sur l’anxiété de performance, le trac des enfants, musiciens, danseurs, chanteurs

Le comportement des parents et leur conséquence sur l’anxiété précompétitive

« Les comportements directifs et la pression parentale ont des effets facilitants sur l’anxiété cognitive alors que seule la dimension pression à un effet sur l’anxiété somatique. Les comportements de type encouragement et compréhension limitent au contraire les niveaux d’anxiété somatique et cognitive. » [2]
 
Motivation et affect des parents
L’intérêt excessif porté par les parents à la vie sportive de leur enfant peut entraîner l’adoption de comportements non adaptés avec des conséquences négatives pour l’enfant comme une baisse de motivation, de plaisir, des réactions émotionnelles négatives et éventuellement l’abandon de l’activité sportive. Cela est supporté par de nombreuses études [8]. On peut penser qu’il en est de même dans le champ artistique, l’excès investissement exacerbe les réactions émotionnelles de l’enfant et aura des répercussions souvent sur l’anxiété de performance lors d’événements sensibles (concours, première, etc.)
Le comportement « contrôlant » parental a également une influence négatif sur l’investissement de l’enfant. Il diminue la motivation intrinsèque en empêchant la satisfaction du besoin d’autonomie. « Le manque d’autonomie et de motivation intrinsèques peut entraîner des réactions émotionnelles négatives comme de l’anxiété et potentiellement des performances plus faibles » [2].
Le fait que nombre de pratiques artistiques, en musique par exemple, sont de nature individuelle apporte une puissance supérieure aux effets parentaux (l’influence parentale est moindre lorsque la pratique est collective).
L’implication des parents sur le plan éducatif est d’une grande importance pour l’enfant dans ces apprentissages artistiques et plus tard dans les débuts de sa carrière. Il est généralement indispensable notamment dans les apprentissages artistiques qui nécessitent une mise en place précoce. La difficulté, c’est la gestion de la motivation dans la durée, et la conversion de la motivation extrinsèque (en relation avec les parents) en motivation intrinsèque dans les périodes clés de la maturation de l’enfant. Les parents ont un rôle majeur dans ce déplacement motivationnel. Et il n’y aura pas de poursuite de la pratique artistique sans ce relais motivationnel. Si un enfant peut apprendre au plus jeune âge pour faire plaisir aux parents, très rapidement doit prendre place le plaisir pour lui-même. Nous ne devons pas continuer à ignorer que 90 % des apprenants en musique arrêtent toute pratique musicale après l’adolescence.
Le rôle des pédagogues est crucial dans la réussite de l’enfant dans ces apprentissages, et parfois comme inducteur d’anxiété compétitive, mais il est aussi nécessaire de rappeler l’influence des parents dans les réactions émotionnelles des enfants en situation compétitive.
Si une grande pression parentale, un hypercontôle, une restriction de l’autonomie semblent entraîner des conséquences négatives sur les réactions émotionnelles de l’enfant, avec une anxiété de performance plus importante, les comportements compréhensifs, l’encouragement semblent limiter cette anxiété [2]. Le soutien parental de ce type semble à l’inverse être corrélé positivement avec le plaisir et la motivation [9]. Lorsque les parents montrent de l’intérêt et de la compréhension, ils favorisent des expériences positives dans l’investissement sportif, c’est également vrai dans le domaine artistique.
L’influence des parents est ambivalente, mais le plus souvent génératrice d’anxiété de performance. On peut penser par ailleurs que sans investissement parental, les enfants bénéficiant alors d’une motivation extrinsèque faible auront des résultats faibles également et maintiendront moins aisément leur pratique dans la durée. Tel Janus, le dieu à double tête, le rôle de parents n’est pas simple. Il est exigeant lorsqu’on veut placer une ambition dans ses enfants. Il n’y pas de métier de parents et c’est une bonne chose, mais rien n’interdit d’apprendre les effets de ses propres comportements, leurs conséquences afin de permettre aux enfants le développement le plus harmonieux possible.
Certaines études mettent en évidence cette ambivalence. L’investissement des parents et des attentes élevées est d’une part bénéfique à l’enfant en développant la confiance en soi et d’autre part représente l’inconvénient d’exacerber l’anxiété cognitive vis-à-vis des épreuves et des apprentissages.
  « Les enfants qui perçoivent leurs parents comme ayant des attentes élevées sont plus confiants que ceux qui perçoivent leurs parents comme ayant des attentes plus basses ;
  les enfants qui perçoivent leurs parents comme plaçant une grande importance dans le fait de réussir ont de plus hauts niveaux de confiance en soi et des niveaux d’anxiété cognitive plus élevés que les enfants qui perçoivent leurs parents comme accordant moins d’importance à la réussite » ; [2]

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