Votre goût pour la musique consonante n’est pas inné mais dépend de votre environnement culturel

Nos préférences musicales ne se font pas sur des bases biologiques, mais sont d’origine culturelle

Une nouvelle étude réalisée sur une peuplade isolée en Amazonie, les Tsimané, met en évidence que les caractéristiques de la musique occidentale basées sur la consonance vécue comme agréable et la dissonance ressentie comme désagréable, ne sont pas innées. Les Tsimané qui ne sont pas imprégnés de notre culture musicale occidentale distinguent bien les différences entre ces couplages sonores mais n’établissent pas de préférence particulière sur ces bases, à l’inverse des populations plus ou moins éduquées en musique dans les sociétés occidentales.

Le goût de la musique dépend de notre environnement musical

Le goût de la musique pour Josh McDermott qui a dirigé cette étude n’est donc pas inné, mais dépend de la musique que nous entendons dans notre environnement, de la musique qui a imprégné notre enfance et notre évolution sociologique.

Certains aiment la musique classique, tandis que d'autres apprécient le rock ou la folk musique, d'autres encore n'écoutent que du rap. Dans le domaine du goût musical, les scientifiques constatent que la culture l'emporte sur la nature. En effet cette nouvelle expérience d'ethnomusicologie tend à démontrer que nos préférences musicales sont principalement façonnées par l'éducation et notre environnement culturel plutôt que par les facteurs biologiques.

Josh McDermott, un chercheur en science cognitive du MIT (Massachusetts Institute of Technologie à Cambridge), a réalisé une étude qui met en évidence la primauté de la culture sur nos goûts musicaux. La réaction que nous pouvons avoir vis-à-vis des sons consonants et dissonants dépend du bain culturel dans lequel nous baignons. L'expérience mené par Josh McDermott vient contredire un argument avancé par certains scientifiques affirmant que nous réagissons à la musique sur la base de processus biologiques et que ces préférences musicales seraient universelles. Ce raisonnement vient du fait que le plus souvent la dissonance nous paraît étrange, désagréable et nombre de musiciens ont cru à notre aversion innée de la dissonance par rapport à la consonance.
Les ethnomusiciens en revanche pensent que ces préférences sont de manière prédominante un produit de notre culture. Si l'éducation d'une personne façonne ses préférences musicales, alors elles ne sont pas un phénomène universel.

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