Toxine botulique (Botox, Dysport etc.), traitement chez les artistes (dystonie)

Quelles sont les effets indésirables de la toxine botulique

Quels sont les effets indésirables ?

 "Les effets indésirables sont soit secondaires à la diffusion de la toxine au niveau des sites voisins de l’injection et donc spécifiques à l’indication du traitement, soit en relation avec une réponse trop importante liée à une susceptibilité individuelle ou à une posologie trop forte. La plupart du temps, les effets indésirables sont proportionnels à la dose administrée. [1] La revue allemande Focus reportait dernièrement le compte rendu de l’agence européenne du médicament concernant les effets secondaires de ces médicaments. Cette agence spécialisée rapportait l’ensemble des problèmes rencontrés dans l’application de toxine botulique depuis la mise sur le marché (AMM) de ces produits, c’est-à-dire de 1994 à 2007. Elle a ainsi répertoriée 600 personnes ayant présenté des effets négatifs sérieux après une injection et 28 décès.
" Des effets systémiques sont parfois décrits, en particulier une sensation de fatigue généralisée, sans signe objectif. De même, l’injection peut démasquer un syndrome de Lambert -Eaton, qui est donc une contre- indication à l’ injection de toxine botulique.
Enfin des cas de plexopathies brachiales d’origine immunologique et des syndromes grippaux ont également été rapportés, ainsi que des anomalies cardio-vasculaires d’origine dysautonomique. [1]

Quelles sont les interactions médicamenteuses ?
"Les associations médicamenteuses suivantes sont déconseillées :

  •   Curares : en raison de réponses inhabituelles dans l’effet des curares chez les patients ayant reçu des injections de toxine botulique, ce qui nécessite un monitorage de la curarisation.
  •   Aminosides : les aminosides utilisés à forte dose peuvent diminuer la libération d’acétylcholine au niveau des plaques motrices et ainsi potentialiser l’effet de la toxine botulique (famille d’antibiotiques dont font partie notamment l’Amiklin et la Gentalline)
  • Les interactions suivantes ont été décrites :
  •   Les aminoquinoléïnes (chloroquine) diminuent l’effet de la toxine botulique en empêchant sa fixation et son internalisation au niveau de la synapse du motoneurone.
  •   La ciclosporine peut potentialiser l’effet de la toxine botulique en raison de son pouvoir bloqueur sur certains canaux calciques musculaires ou présynaptiques. [1]
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