Tanbour

Les différents tanbours

Le tanbour kebyr tourky est un instrument haut de 1 mètre 340 millimètres, dont le manche et la tête comprennent à eux seuls 1 mètre 15 millimètres ; la caisse de l’instrument n’a conséquemment que 325 millimètres. La caisse est bombée et plus qu’hémisphérique ; elle est surmontée d’une table parfaitement ronde, pleine et sans ouïe. Le manche est à peu près moitié plus large près du corps de l’instrument que près du sillet. L’instrument est monté de huit cordes ; deux sont accordées à l’unisson, les autres à l’octave. La plus basse est à l’unisson du la de la guitare ; elle est redoublée à l’octave ; trois de ces cordes sont accordées à l’unisson du ré du violon, et la quatrième redouble ce ré à l’octave ; enfin la septième est la huitième sonnent ut et son octave.
Le manche est divisé en cases par tiers de tons, depuis la en bas jusqu’à sa seizième, mi aigu. Il résulte de la combinaison des cordes qu’une multitude de sons se trouvent redoublés sur le manche, en sorte que cet instrument est une espèce de magadis, dans le sens où ce mot était entendu par les Grecs, c’est-à-dire, musique à l’octave ou à l’unisson.

Le tanbour Charqy paraît avoir passé de l’Asie en Afrique, et particulièrement en Egypte. Sa forme est celle d’une longue poire un peu aplatie ; sa hauteur totale est d’un mètre cent vingt-six millimètres. La partie antérieure du corps est en dos d’âne ; elle est faite d’un seul morceau d’ormeau, creusé dans toute sa longueur, de manière à ne lui laisser qu’une épaisseur convenable et égale partout. La table est fort allongée et un peu bombée ; elle est en sapin, pleine, et sans ouïe, comme à toutes les espèces de tanbours. Le manche et la tête sont d’une seule pièce droite. Les cases ou touches sont au nombre de vingt-une. L’instrument est monté de cinq cordes dont deux sont à l’unisson du la du violon, deux à l’unisson du sol et une à l’unisson du ré du même instrument. L’étendue totale de son échelle est de deux octaves et une note, depuis ré en bas jusqu’à mi aigu. Les cases sont divisées par demi-tons.

Le tanbour Boulghary est chargé d’ornements ; il est le plus petit de tous, n’ayant que cinq cent soixante-dix-huit millimètre de hauteur totale. Sa forme est celle d’une pyramide triangulaire très allongée, dont les bases ont été arrondies. Cette forme, son origine et plusieurs autres circonstances démontrent qu’il a été le type d’après lequel le Cistre a été fait. Le manche est divisé en treize cases ou touches dont les intervalles sont tantôt un ton, tantôt un demi-ton de distance. Une des cordes est de laiton ; les trois autres sont d’acier. L’une de ces dernières est à l’unisson du ré du violon ; les trois autres sont à l’unisson du la du même instrument. L’étendue totale est d’une octave et d’une quarte.

Le tanbour Bouzourk est la grande mandoline persane. Il est monté de six cordes et  a vingt-cinq touches. Sa forme est moins arrondis que celles des tanbours Kebyr Tourky. Trois des cordes accordées à l'unisson du la du violon ; ces trois cordes sont de laiton. Deux autres, en acier, sont accordées un demi-ton plus haut ; et la dernière, également en acier, est à l’unisson du mi bémol. L’étendue totale est de deux octaves et une quarte.

Le tanbour Buglamah, ou petite mandoline, à la même forme que le tanbour Bouzourk ; mais dans des proportions beaucoup plus petites. Il est monté de quatre cordes, dont deux sont à l’unisson du la du violon, une à l’unisson du ré du même instrument, et une à l’unisson du mi, un ton plus haut. L’étendue totale est de deux octaves.

Bibliographie :
Revue musicale, n°5 1831


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