Tanbour

Instrument à cordes pincées

Les Turcs, les persans et les Arabes ont une sorte d’instruments à cordes pincées dont on ne trouve l’analogue en Europe que dans l’ancien cistre ou guitare allemande : ces instruments sont les tanbours, qui se divisent en plusieurs sortes, dont les noms indiquent ou l’origine ou les dimensions.

Les tanbours différent des instruments de la famille du luth, sinon par une forme constante, au moins par la manière dont ils sont montés et dont on en joue. Leurs cordes sont de métal, leurs manches sont divisés en cases par des touches fixes composées de plusieurs tours de cordes à boyau fortement serrés les uns contre les autres ; enfin ces instruments ne se pincent point avec les doigts, mais se frappent avec un plectre formé d’une lame d’écaille de tortue ou de la partie dure d’une plume d’aigle.

Ce qui distingue surtout les tanbours des autres instruments, c’est que,

  • 1° le manche et le cheviller ne forment qu’une seule tige verticale ;
  • 2° le cheviller, au lieu d’être creux, est plein, plat sur le devant et arrondi par derrière ;
  • 3° les chevilles sont placées moitié sur le devant, moitié sur le côté droit du cheviller.

Il y a cinq espèces de tanbours, savoir :

  • 1. Le tanbour kebyr tourky, ou la grande mandoline turque ;
  • 2. Le tanbour charqy (mandoline orientale) ;
  • 3. Tanbour boulghâry (mandoline bulgare)
  • 4. Tanbour bouzourk (grande mandoline)
  • 5. Tanbour baghlamah (petite mandoline)

 

Sorte de grande mandoline persane, à long manche, à cinq cases à huit cordes, et à plectre d’écaille ou de plume d’aigle. Il y en a de beaucoup de variétés ; le tambour boulghary, le tambour bouzourk, le tambour malgache, etc.(Voyez ces mots).
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 

 

Sorte de mandoline en usage chez les mahométans, principalement chez les Arabes ; on en frappe les cordes avec un plectrum. Il existe diverses variétés de cet instrument ; les principales sont le bouzourk, le boulkari, le charki, le kébir-tourki, etc.

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot. Ernest Bosc,  Paris Librairie Firmin-Didot, 1883


 

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