La posture, la tenue du violon et de l'archet
Posture et tenue du violon à la période romantique
A partir de la période Romantique, la posture va suivre l’évolution de la technique et le violoniste va se redresser progressivement afin de porter son violon contre le cou, la tête à droite du cordier puis de plus en plus à gauche, pour la garder en permanence posée sur le violon et ce, encore actuellement.
L’archet se tient définitivement à la française avec la possibilité de tendre la mèche en tournant la visse, c’est-à-dire le bouton, au bon vouloir du violoniste.
à gauche : ensemble de l'attitude vue de profil
à droite : ensemble de l'attitude vue de face
En 1834, Baillot, mettra fin aux querelles en établissant la position définitive du violon.
« Le corps et la tête, droits, la poitrine ouverte et avancée, les épaules effacées.
Le poids du corps portant sur la jambe gauche, mais sans que le corps soit penché.
Le pied droit, sur la même ligne que le gauche, et posé naturellement, un peu en dehors.
Tenir le corps un tant soit peu cambré et appuyé sur les reins. »
selon Pierre Baillot
La manière de tenir le violon :
« Le violon doit être placé sur la clavicule, incliné vers la droite d’environ 45 degrés, enfoncé contre le col, retenu par le menton, du côté gauche et tout contre le tire-cordes (cordier) le menton appuyant sur le violon.
Le menton non avancé, est appuyé sans excès sur la partie la plus saillante et non de côté.
Le coude étant avancé sous le violon, l’épaule gauche sera d’elle-même placée convenablement pour le soutenir.
Soutenir le violon horizontalement sans le serrer, entre le milieu de la 1ère phalange du pouce et le milieu de la 3ème phalange de l’index.
Empêcher que le manche ne touche à la partie de la main qui joint le pouce à l’index.
Tenir la paume de la main dans une position naturelle sans la rapprocher ni l’éloigner du manche, et sans raidir le poignet. »
La manière de tenir l’archet :
« Soutenir l’archet avec tous les doigts, la main arrondie naturellement, et les doigts placés sur la baguette sans être ni pliés, ni tendus.
Il faut placer le pouce de côté, sur la partie charnue qui est près de l’ongle en le laissant dépasser d’environ 2 lignes en évitant de le plier.
Le placer contre la hausse de manière à ce qu’il touche un peu à son extrémité inférieure sans le faire rentrer dans l’échancrure.
Poser la baguette sur le milieu de la 2ème phalange de l’index. »
selon Pierre Baillot
Numéro spécial Cordes frottées N°78
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Santé du violoniste Revue Médecine des arts N°43
