Grâce

La Grâce au théâtre

Du latin gratia

Agrément dans les personnes ou dans les choses ; ce qui plaît
La grâce se forme et réside dans les attitudes et le maintien ; elle se manifeste dans les actions et les mouvements du corps : du naturel, de l’aisance, de la simplicité, une harmonie parfaite, un dégagement absolu de tout ce qui est superflu ou gêné, voilà le caractère de la grâce.
Il n’y a point de grâce sans liberté, de beau langage sans assurance, et même sans quelque audace. Il faut joindre la grâce à la force. Il n’y a ni chaleur, ni grâce sans facilité, et l’acteur dont le rôle lui coûte ne jouera jamais bien. Les mouvements les plus simples sont ceux qui sont les plus susceptibles de grâce. Examinez les enfants dont les mouvements de l’âme sont si simples, les membres si dociles et si souples ; il en résulte une unité d’action et une franchise qui plaisent. La simplicité et la franchise des mouvements de l’âme contribuent tellement à produire les grâces, que les passions indécises ou trop compliquées les font rarement naître. La naïveté, la curiosité ingénue, le désir de plaire, la joie spontanée, le regret, les plaintes et les larmes mêmes qu’occasionne un objet chéri, sont susceptibles de grâce, parce que tous ces mouvements sont simples. La grâce est un don de la nature : aussi les actrices qui ne la possèdent point et qui cherchent à l’acquérir, sont-elles minaudières et quelquefois même ridicules en voulant l’imiter. C’est ici qu’il faut répéter qu’on ne doit point forcer la nature, quand il s’agit d’un don que tout travail possible ne saurait faire acquérir.

Dictionnaire de l’art dramatique A l’usage des artistes et des gens du monde Ch. De Bussy Paris, Achille Faure, 1866


 

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