Fugue

terme de pyschologie

Une fugue est un « acte morbide de l’activité, accidentel, transitoire, qui survient presque toujours par accès, au cours duquel le malade exécute un déplacement anormal, marche, course, voyage, etc. sous l’influence des troubles psychiques ». Le vagabondage est au contraire « un état morbide habituel de l’activité au cours duquel le malade exécute des marches, voyages, etc., sous l’influence de troubles psychiques ». Les frontières entre ces deux types de symptômes sont imprécises et reposent pour Benon, essentiellement sur la notion de durée. Pour Benon la fugue est un symptôme, « un acte morbide du sujet affecté de troubles mentaux très divers, aigus ou chroniques, congénitaux, délirants, sensoriels, interprétatifs, confusionnels, maniaques, démentiels, conscientiels, etc. Il en résulte que ce sont les motifs, les mobiles, les raisons, les causes de la fugue qui sont avant tout l’essence pathologique »
En l’année 1909, le congrès des médecins aliénistes et neurologistes est consacré aux « fugues en psychiatrie ». On garde encore la théorie de l’automatisme ambulatoire ; mais la fugue devient un symptôme qui recouvre tous les phénomènes de déplacement anormal observables, quelle qu’en soit l’étiologie, ce qui inclut une bonne partie des entités morbides repérés par la nosographie neuropsychiatrique. On revient aux travaux de Foville et on élargie encore plus les possibilités ; on y compte maintenant l’alcoolisme, qui Lasègue avait décrit pouvant donner des accès de déambulation avec délire, confusion et amnésie. Il apparaît donc « l’automatisme ambulatoire alcoolique », « somnambulisme alcoolique » ou « état second alcoolique », et aussi les « fugues du dipsomane » dans un état conscient et liés à l’impulsivité. Le voyage pathologique réoccupe sa place au sein des psychoses et des démences. On va parler donc des « psychoses migratrices », de la « paranoïa ambulatoire ». On va les lier aussi à la dépression et on parlera des « fugues de la mélancolie », dans l’autre extrême on va trouver la « manie ambulatoire ». Chez les patients déments on pourra voir des « fugues de la démence du paralytique » et celles de la « démence sénile ». Multiples affections vont être des causes pour des fugues, on les trouvera chez des sujets « arriérés mentaux » ; chez les patients avec une confusion mentale on aura « l’automatisme confusionnel ». C’est aussi le moment de l’entrée dans les classifications de la « démence précoce » d’Emile Kraepelin ; il y aura des « fugues de l’hébéphrénique » que l’on distingue des autres trois fugues : hystérique, neurasthénique ou psychasthénique et l’épileptique.


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