Fémur. Anatomie artistique. Leçon 41

Les faces sont séparées par deux bords latéraux et un bord postérieur

1° Bords latéraux
L’un externe ; l’autre est interne. Tous deux sont arrondis et se confondent avec les faces qu’ils séparent.

2° Bord postérieur
Ce bord, saillant, épais et rugueux, est désigné sous le nom de ligne âpre. On reconnaît à la ligne âpre une lèvre externe qui donne attache au vaste externe, une lèvre interne sur laquelle s’insère le vaste interne, et un interstice sur lequel se fixent les adducteurs de la cuisse et la courte portion du biceps.

En haut, la ligne âpre se divise en trois branches.

•   La branche externe, ou crête du grand fessier, se porte vers le grand trochanter ; elle donne attache au muscle grand fessier ; on observe, vers la partie moyenne de cette crête, dans un tiers des cas environ, un renflement plus ou moins volumineux, homologue du troisième trochanter de certains mammifères.
•   La branche moyenne, ou crête pectinéale, destinée à l’insertion du muscle pectiné, se dirige vers le grand trochanter.
•   La branche interne, ou crête du vaste interne contourne la face interne du fémur en passant au-dessous du petit trochanter et se continue sur la face antérieure de l’os, sous le nom de crête intertrochantérienne antérieure.

Il n’est pas rare de rencontrer une quatrième crête de division de la ligne âpre, longeant en dehors la crête pectinéale. Celle-ci donne insertion au petit adducteur et pourrait être appelée crête du petit adducteur.

Simple à sa partie moyenne, la ligne âpre se divise à ses deux extrémités en branches multiples.

•   En bas, c’est une simple bifurcation. Les deux branches qui en résultent, suivant un trajet fortement divergent, aboutissent l’une et l’autre aux deux saillies ou condyles de l’extrémité inférieure de l’os. Elles interceptent ainsi dans leur écartement une large surface triangulaire à base inférieure, connue sous le nom d’espace poplité. Des deux branches de bifurcation de la ligne âpre, l’externe est toujours plus marquée que l’interne ; cette dernière est généralement interrompue, à sa partie moyenne, par le passage de l’artère fémorale, devenant artère poplitée.
•   En haut, la ligne âpre se divise en trois branches (trifurcation) également divergentes : la branche externe, qui est toujours plus marquée, se dirige en haut vers le grand trochanter et donne insertion au grand fessier ; la branche moyenne, située en dedans de la précédente, se dirige vers le petit trochanter et donne attache au muscle pectiné (branche pectinéale ou crête du pectiné) ; la branche interne, obliquant plus en dedans encore, vient aboutir à la partie antérieure et inférieure du col ; sur elle vient s’insérer en partie le vaste interne du quadriceps crural (crête du vaste interne).

C’est sur la ligne âpre et en un point voisin de sa division supérieure que l’on trouve le trou nourricier du fémur. Il se dirige obliquement de bas en haut, vers l’extrémité supérieure de l’os par conséquent.