Andrevetan (Claude-François)

Le Code moral du médecin

Docteur en médecine de la Faculté de Paris (17 août 1830) et de celle de Turin (4 juin 1852), membre d’honneur des Concours poétiques de Bordeaux (juin 1872), membre de l’Académie des poètes, de la Société Florimontaine d’Annecy, etc., M. Andrevetan est né d’un père commerçant, originaire du département de l’Ain, le 6 avril 1802, à la Rochelle-sur-Foron, dans la Haute-Savoie. Le démon de la poésie n’a pas cessé de poursuivre ce médecin, honorable, sur la Continence, est émaillée çà et là de vers, et c’est en quatre vers qu’il la dédie à ses frères et à ses sœurs. Ce qu’il a rimé est considérable, et à cette heure encore, à l’âge de soixante et onze ans, après avoir enfanté des milliers de vers, il annonce, pour paraître prochainement, des Epîtres, des Epithalames, des Satires sur les événements et les hommes du jour.

Le premier ouvrage poétique de M. Andrevetan, le Code moral du médecin, a été favorablement accueilli en 1842, non pas à cause de sa valeur littéraire, mais comme œuvre d’un praticien plein de foi dans les ressources sans nombre de son art. Il sera toujours lu avec bonheur par tous ceux qu’un affreux scepticisme n’a pas atteints. Seulement, le lecteur délicat devra glisser sur certaines descriptions, fléau des morceaux didactiques, et qui déparent ce poème honnête et rassurant. Il n’était guère besoin de montrer le spécialiste :

Armé d’un cône creux d’une pommade enduit,
Au berceau de la vie artistement conduit…
Au reste, notre Docteur n’enfourche pas orgueilleusement Pégase, et sa modestie lui dicte ces accents :
Ces nœuds étroits formés, haut et louable but
Où tendent les soupirs de mon timide luth,
C’est à vous d’en juger, pourrai-je, humble poète,
Avec le nénuphar qui blanchit sur ma tête,
Tresser, non le laurier, car au sacré Vallon
Autant vaudrait me dire accueilli d’Apollon,
Mais la sauge, d’estime arbrisseau symbolique,
Le lierre amical, l’olivier pacifique ?

Le Code moral du médecin, le poème le Lac d’Annecy, dans lequel on trouve tant de charmants récits, les Eglogues, les Idylles, les quatre chants sur Arcachon, et tant d’autres produits de la muse, extraordinairement féconde, du médecin savoisien, sont connus de tout le monde. Nous n’en parlerons donc pas. Nous aimons mieux analyser un morceau, encore inédit, qu’une heureuse circonstance a fait tomber entre nos mains. Cela est intitulé : Mes tribulations et mes aventures critiques dans mon voyage entrepris, en 1870, pour joindre, comme médecin, les ambulances de l’armée du Nord ; satire (195 vers) des mœurs féroces de la plèbe ignorante.

Docteur Achille Chereau. Le Parnasse médical français
Dictionnaire des médecins poètes de la France : anciens ou modernes, morts ou vivants.
Adrien Delahaye, libraire-éditeur. 1874


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