Le chef d’orchestre sert-il vraiment à quelque chose ?

Agir ensemble pas si simple

La communication et les interelations au sein de l’orchestre
L’action coordonnée des musiciens d’orchestre dépend-elle réellement du chef d’orchestre ?

Agir ensemble, pas si simple, l’observation d’un orchestre peut faire avancer cette réflexion, mais pas seulement

L’action coordonnée est une capacité de base de l’interaction sociale. Cette habileté est à la base de comportements collectifs pertinents et de nombreux comportements qui ont une grande importance sur un plan évolutif pour l’espèce humaine.
L’action coordonnée peut être définie comme un degré réussi de synchronie entre des actions exécutées par au moins deux individus. Ceci est à différencier de l’action commune, qui se fait dans un but commun, mais qui n’exige pas nécessairement une coordination spécifique motrice entre ces partenaires.
L’analyse d’un orchestre peut apporter une réflexion complémentaire à ce questionnement aux frontières de la neuroscience et dans ce sens permettre de comprendre par son étude comment s’effectuent sur le plan cognitif les synchronies de communication non linguale, quel rôle cela peut jouer dans un champ dont la résultante est l’esthétique et les émotions.
L’orchestre est un contexte particulièrement intéressant pour étudier ces actions coordonnées, il s’agit là d’une remarquable situation d’interaction sociale extrêmement spécialisée dans laquelle le chef d’orchestre est sensé par son comportement moteur conduire et animer les instrumentistes vers un but esthétique commun. Cette situation est un exemple rêvé pour les scientifiques étudiant ce champ cognitif « des actions coordonnées » ; comment s’organise le flux de communication non-verbal entre, d’une part, des informations sensorielles saillantes sur la base de mouvements cinétiques et, d’autre part, des programmes d’exécution motrice d’une grande précision ?

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