Côtes (Gril costal) Anatomie artistique. Leçon 32

Côtes, caractères généraux

Les côtes sont des arcs osseux, au nombre de 12 de chaque côté, qui forment la base osseuse des parois latérales du thorax. Elles sont reliées en arrière à la région dorsale de la colonne vertébrale, et en avant au sternum.
Leur longueur varie suivant la place qu’elles occupent ; elle va en augmentant de la première à la deuxième côte pour diminuer ensuite. Leur direction est oblique en bas et en avant.
En arrière, la côte se termine par une partie renflée (tête), qui s’articule avec les vertèbres dorsales. La portion de l’os située en avant de la tête constitue le corps. Ce corps est aplati et présente une face externe, facile à sentir sous la peau, et une face interne séparée des poumons par la plèvre. L’extrémité antérieure du corps est reliée au sternum par un cartilage (cartilage costal). Il existe autant de cartilages costaux que de côtes ; les sept premiers s’articulent directement avec le sternum, les trois suivants sont soudés ensemble et les deux derniers sont libres à l’extrémité des onzième et douzième côtes, nommées pour cette raison côtes flottantes.

Les côtes (costae, de custodes, comme si, d’après l’explication de Monro, elles étaient les gardiens des organes de la poitrine) sont des arcs osseux étendus de la colonne vertébrale au sternum. Osseux dans les quatre cinquièmes postérieurs, ces arcs sont cartilagineux dans leur cinquième antérieur. La portion osseuse est la côte proprement dite ; la portion cartilagineuse s’appelle cartilage costal.
Les côtes sont des os plats, très allongés, en forme d’arcs aplatis de dehors en dedans. Les côtes se détachent de chaque côté de la colonne vertébrale et se dirigent comme autant d’arcades, vers le sternum. Ces os constituent des arcs osseux, flexibles, élastiques. Au nombre de douze de chaque côté, on les désigne sous les noms de première, deuxième, troisième etc., en allant de haut en bas.

On distingue trois catégories de côtes :

  •   1° les vraies côtes, les sept premières côtes sont unies au sternum par les cartilages costaux ; on les appelle de ce fait les côtes sternales ou vraies côtes.
  •   2° les fausses côtes proprement dites ; celle-ci ne s’étendent pas jusqu’au sternum, mais s’unissent, par l’extrémité antérieure du cartilage qui les prolonge, au cartilage costal situé au-dessus ; les fausses notes proprement dites, au nombre de trois, sont les huitième, neuvième et dixième ;
  •   3° les côtes flottantes, on donne ce nom aux onzième et douzième, dont le cartilage reste libre.
Gril costal

Côtes, morphologie générale

En morphologie générale, chacun des arcs costaux qui relient la côte au sternum se compose essentiellement de deux portions :

  •   1° une portion postérieure ou osseuse, dépendant de la colonne vertébrale, ; c’est la côte osseuse, la côte proprement dite ou côte vertébrale ;
  •   2° une portion antérieure ou cartilagineuse, dépendant du système sternal ; c’est la côte cartilagineuse, le cartilage costal ou côte sternébrale.

Direction
Les côtes ne sont pas horizontales : elles s’implantent obliquement sur la colonne vertébrale, de façon à former avec cette tige osseuse un angle aigu à ouverture inférieure. Cet angle est d’autant plus aigu qu’il se rapporte à une côte placée plus bas dans la série.
Les côtes sont d’autant plus obliques d’arrière en avant et de haut en bas, qu’elles ont un rang plus inférieur ; en sorte qu’à partir de la première côte, qui est à peu près horizontale, les suivantes s’inclinent de plus en plus, et présentent une extrémité antérieure beaucoup moins élevée que la postérieure.

Vue transversale de la cage thoracique
1. Angle vertical de la côte ; 2. Corps de la côte ;
3. Gouttière costale ; 4. Angle dorsal de la côte ;
5. Facette articulaire ; 6. Tête de la côte ; 7
. Tubérosité costale ; 8. Col.

Les côtes décrivent une courbe concave en dedans. Mais cette courbe n’est pas régulière.

Direction
En quittant les corps vertébraux sur lesquels elles prennent naissance, chaque côte se dirige d’abord en bas et en dehors ; puis elle change une première fois de direction et se porte en bas et en avant. Enfin, près de son extrémité antérieure, elle s’infléchit et se porte en bas, en dedans et en avant. Les deux coudures qui résultent de ces changements de direction sont très apparentes sur la face externe de l’os ; on les désigne sous les noms d’angle postérieur et d’angle antérieur des côtes.

La courbure des côtes peut être décomposée en trois courbures secondaires :

  •   1° une courbure suivant les faces que nous venons de décrire et d’après laquelle la côte décrit une courbe concave en dedans ;
  •   2° une courbure suivant les bords, telle que les bords affectent la forme d’une S dont l’extrémité postérieure est relevée tandis que l’antérieure est abaissée.
  •   3° enfin, une courbure suivant l’axe, par laquelle la face externe des côtes regarde en bas et en arrière dans sa partie postérieure, directement en dehors dans sa partie moyenne, en haut et en avant dans sa partie antérieure.

Les côtes sont inclinées de haut en bas et d’arrière en avant. Cette inclinaison augmente graduellement de la première à la douzième côte.

Longueur
La longueur des côtes augmente de la première à la septième et diminue de la septième à la douzième. La longueur des côtes varie beaucoup suivant les sujets.

Configuration
Les côtes présentent :

  •   1. un corps divisé en face externe ou cutanée, convexe. En face interne ou pulmonaire, concave, lisse ; en bord supérieur, curviligne, épais, arrondi ; en bord inférieur appartenant à une courbe plus considérable que celle qui est représentée par le bord supérieur. Le bord inférieur est mince, tranchant, creusé d’une gouttière ou sillon qui empiète sur la face interne de l’os : c’est la gouttière des côtes qui reçoit et protége les vaisseaux et nerfs intercostaux. Enfin les côtes présentent une double courbure, l’une suivant les faces, l’autre suivant les bords ; cette dernière est la courbure de torsion.
  •   2. une extrémité postérieure ou tête supportée par un col ;
  •   3. une extrémité antérieure qui se réunit au cartilage costal.
Côte, vue externe
1. Tête ; 2. Tubérosité ; 3. Angle postérieur ; 4. Angle interne

Corps
Il est fortement aplati dans le sens transversal.
Le corps présente :

  •   1° une face externe convexe. Elle est pourvue vers le quart postérieur d’une saillie rugueuse (saillie postérieure), angle de la côte, correspondant à un point plus prononcé de la ligne courbe que décrit cet os. Cet angle, à mesure qu’on se rapproche de la première côte, est moins éloigné de l’extrémité postérieure. Vers la partie antérieure de cette face, il existe une saillie analogue, mais moins marquée, angle antérieur de la côte. Divers muscles s’insèrent sur cette face.
  •   2° une face interne concave et lisse en rapport avec la plèvre ; cette face est creusée, le long de son bord inférieur et dans le segment moyen de la côte, d’une gouttière appelée gouttière costale ;
  •   3° un bord supérieur mousse, arrondi, sur lequel viennent se terminer les deux muscles intercostaux.
  •   4° un bord inférieur, mince, rugueux, formant la lèvre inféro-externe de la gouttière costale. La gouttière commence un peu en arrière de l’angle, et se termine vers le milieu du corps de la côte. Sur les lèvres de cette gouttière s’insèrent les muscles intercostaux. Elle loge, en outre, trois organes à trajet parallèle et superposés qui sont, en allant de haut en bas : la veine intercostale, l’artère intercostale et le nerf intercostal.

Extrémité postérieure
L’extrémité postérieure ou vertébrale, plus volumineuse que le reste de l’os, ce qui lui a valu le nom de tête (capitulum costae). L’extrémité postérieure de la côte est constituée par toute la portion de l’arc costal qui est placé en avant de l’apophyse transverse.
L’extrémité postérieure de la côte comprend trois parties : la tête, la tubérosité et le col.
  La tête a la forme d’un angle dièdre saillant en dedans ; l’arête de cet angle, horizontale et antéro-postérieure, répond au disque intervertébral ; les faces, supérieure et inférieure, sont occupées par deux facettes articulaires qui s’inclinent l’une vers l’autre en se dirigeant en dedans, et qui s’opposent aux demi-facettes costales des corps vertébraux correspondants.
La tubérosité se compose de deux saillies séparées l’une de l’autre par une légère dépression oblique en bas et en dehors. La saillie inféro-interne est articulaire et répond à la surface articulaire de l’apophyse transverse. La saillie supéro-externe, rugueuse, donne attache à des ligaments.
  La tête est supportée par une portion étroite, aplatie d’avant en arrière ; c’est la partie la moins résistante de l’os, qui porte le nom de col. Le col est compris entre la tête et la tubérosité. Il est aplati d’avant en arrière. Sa face antérieure est lisse.
  1° Sur sa face postérieure, des rugosités où viennent s’insérer des faisceaux fibreux qui s’attachent d’autre part à l’apophyse transverse ;
  2° Sur son bord postérieur, une crête longitudinale destinée à l’insertion inférieure du ligament costo-transversaire supérieur.

Côte, vue postérieure
1. Tête ; 2. Col ; 3. Tubérosité (saillie postéro-externe) ;
4. Tubérosité (saillie inféro-interne articulaire) ; 5. Angle postérieure.

Extrémité antérieure
L’extrémité antérieure de la côte, légèrement renflée, nous présente une facette elliptique. Elle est creusée d’une excavation qui reçoit l’extrémité externe du cartilage costal.

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