Vincent Van Gogh ne s’est pas suicidé, mais a été assassiné

Santé de Van Gogh, d'autres hypothèses

De nombreuses autres hypothèses sur la santé de Van Gogh
Michel Weber [1] qui a étudié la bibiographie concernant les pathologies de Vincent Van Gogh écrit qu’" en dehors des deux diagnostics les plus vraisemblables (épilepsie et psychose), de nombreuses autres hypothèses quant à la nature des troubles présentés par Vincent ont été émises, certaines paraissant peu acceptables, voire fantaisistes. L’énumération ci-dessous n’est pas exhaustive.

  • Si une méningo-encéphalite tuberculeuse ne peut s’envisager compte tenu de l’évolution de sa maladie, on pourrait éventuellement discuter une méningo-encéphalite syphilitique compatible avec son mode de vie (Gastaut [2], écrit que « Vincent visitait des lupanars comme d’autres fréquentent les salons »). L’absence d’un affaiblissement mental progressif et irréversible élimine un tel diagnostic.
  • Arenberg et al. [3], après avoir relu 796 lettres personnelles écrites par Vincent à sa famille et surtout à Théo, posèrent le diagnostic de maladie de Ménière, déjà évoqué par Yasuda en 1979 [4], ce dernier spéculant que Van Gogh pouvait s’être coupé l’oreille pour supprimer des acouphènes intolérables. Si les épisodes vertigineux, les acouphènes, l’intolérance au bruit, tous signes présentés par le peintre peuvent effectivement évoquer ce diagnostic, ce dernier ne peut expliquer les troubles du comportement et d’ailleurs, en dehors de Baker (1991) [5] qui estima que Van Gogh avait une pathologie complexe, incluant probablement des troubles psychotiques et une maladie de Ménière, de nombreuses critiques furent apportées à Arenberg et al. Freedman et Freedman (1991) [6], en reprenant les lettres de Vincent, ne concluent pas à un tel diagnostic.
  • Le diagnostic de glaucome avancé par Maire (1971) [7], est pour le moins curieux et s’argumente sur le besoin de lumière ayant poussé Van Gogh à se rendre à Arles et sur ses autoportraits où s’objective parfois une inégalité pupillaire. Lazorthes (2001) [8] remarque que cette inégalité n’est visible que sur les portraits effectués de trois-quarts, avec un éclairage inégal des deux yeux.
  • Gonzalez Luque et Montejo Gonzalez (1997) [9], suggèrent une intoxication chronique par le plomb, due à la technique et au matériel utilisés par le peintre. Les signes physiques et psychiques présentés par Vincent leur paraissent compatibles avec un saturnisme.
  • Une intoxication par la digitale (Lee,1981) [10], proposée dans le traitement de troubles psychiatriques ou de l’épilepsie et qui peut provoquer des troubles visuels et des sensations vertigineuses ne pourrait être qu’un diagnostic d’appoint.
  • Kunin [11], retient en 1991 le diagnostic de porphyrie aiguë intermittente sur les signes suivants : douleurs abdominales, nausées, anorexie, anxiété, hallucinations et en s’appuyant sur le fait que l’alcoolisme est un facteur déclenchant des crises porphyriques.
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Notes Médicales


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