Les membranophones dans la musique africaine, cubaine et afro-cubaine. . Chapitre 2 Les membrophones

Djembé et Djembéfola

Le son provient de la vibration d’une membrane tendue sur un instrument creux.
Le plus connu est bien sûr le djembé qui est un tambour Mandingue.
Les interprètes que nous avons rencontrés sont originaires de Guinée, Côte d’Ivoire et Burkina Fasso mais d’autres musiciens et instruments viennent aussi du Sénégal, de Gambie et du Mali.

Djembé
Le djembé est un instrument en forme de calice ouvert à la base, il est donc large mais peu haut (60 cm). Il comprend un pied et une caisse qui communiquent et sont taillés dans la même pièce de bois très dur (teck, linguié, longaï, sii, ngoni). Sa membrane est une peau de chèvre maintenue par 3 cerclages en métal : un sous la caisse, un au dessous et un au dessus de la peau. Celle-ci est fixée par laçage et le système de nœuds permet d’en régler la tension. Sur le bord sont souvent ajoutées des sonnailles métalliques (oreilles) portant des anneaux.

Le djembé se joue sans baguette et toujours à deux mains, soit assis soit debout.
- Assis le tambour peut être posé en équilibre légèrement incliné vers l’avant (le son doit sortir par dessous) ou être presque horizontal, ce qui nécessite de le coincer entre les 2 mollets ou une jambe et un mollet.
- Dans l’accompagnement de la danse, dans les solos ou en déambulation le djembé est joué debout, retenu par une sangle qui passe en « bretelles » croisées derrière les épaules ou directement sur le cou.

Le poids de l’instrument, plus la force liée à la frappe, tirent le tronc et le cou vers l’avant d’où un effort de redressement lombaire important. Le djembé est parfois porté simplement sanglé autour de la taille.

Techniques de frappe.

On distingue 3 frappes principales, du plus grave au plus aigu avec environ un demi ton d’écart entre elles :

la basse : la main heurte à plat le centre de la peau, d’où utilisation du bras, avec rebond. Le contact est donc avec les éminences thénar et hypothénar (symbole U ou 2 traits perpendiculaires).

  • la tonique (ou medium)  : ici la frappe est plus près du bord, avec un mouvement de l’avant bras, doigts collés. Le pouce est souvent écarté ou un peu remonté, avec mise en tension de ses extenseurs. La tonique permet un jeu extrêmement rapide et sonore. Elle porte ce nom car elle correspond au son naturellement rendu par la peau de l’instrument. En principe la peau est frappée de façon nette, doigts tendus, main et avant bras restant dans l’axe donc sans extension du poignet. Cependant lorsque la main heurte l’instrument le talon de la main (articulation trapèzo-métacarpienne) vient en contact avec le cerclage sous la peau de l’instrument, surtout si le coude est trop bas et donc la main trop inclinée. Plus ce rebord est haut plus et plus le choc violent, plus ce contact sera source de traumatismes. Sur une partition cette frappe est symbolisée par une note ou un accent.
  • le claqué : le poignet est en légère extension, il y a contact du talon de la main avec le bord de l’instrument puis les doigts viennent fouetter la peau.

Les autres frappes possibles sont le son plaqué (la main reste sur la peau) et la percussion digitale (index ou majeur)

C’est en général la première phrase musicale du djembé (« appel ») qui commence le morceau ou la danse. Il joue ensuite des solos et lance les « breaks » qui sont les phrases musicales ou tous les percussions se retrouvent sur un rythme commun.

 

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