Le Sunburn art, ou l'art d'attraper des coups de soleil

Le Sunburn

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nos sociétés ont un goût immodéré pour le suivisme. Les réseaux sociaux ne font qu'accélérer cette tendance à l'imitation, imitation de ce qu'il y a de plus dérisoire et pour tout dire parfois stupide et dangereux très loin d'une démarche artistique. L'art se démarque totalement de ce comportement, non pas qu'il n'existe pas de démarche artistique stupide, mais elle est toujours singulière, unique et ses conséquences n'engagent alors que leur auteur. Ce n'est pas le cas du sunburn art.

C'est la mode, la démarche consiste à s'exposer au soleil, suffisamment violemment pour que l'espace couvert avec un motif en général esthétique réalise une sorte de tatouage. C'est la technique du pochoir pour les adolescents qui ne rêvent que de retenir l'attention des internautes. Les réseaux sociaux montrent de multiples clichés de « coup de soleil » dévoilant par contraste le motif de la zone occultée.

Cette mode est inspirée d'une démarche artistique originale qui n'avait pas du tout le même sens, ni les mêmes intentions. Une œuvre photographique de Dennis Oppenheim réalisée en 1970.

Reading Position for second degree burn
Stage I, Stage II. Book, skin, solar energy, Exposure time : 5 hours. Jones Beach. 1970Caption

Dans un communiqué publié récemment la Skin Cancer Foundation rappelle que
« Nous recommandons fortement à la population d'éviter les coups de Soleil à tout prix », écrit-elle. « Un coup de Soleil n'est pas seulement douloureux - c'est dangereux et peut être lourd de conséquences. Les coups de Soleil endommagent l'ADN des cellules de la peau, accélère le vieillissement de celle-ci et augmente le risque d'avoir un jour un cancer de la peau. En fait, le maintien d'au moins 5 coups de Soleil chez les jeunes augmente le risque de mélanome de 80 %. En moyenne, ce risque double si l'on a a eu plus de cinq coups de Soleil dans sa vie » et que le coup de soleil artistique est un piège qui peut mener à un des cancers les plus agressifs, le mélanome qui fait en France plusieurs milliers de victimes chaque année.

On ne choisit pas d'avoir un cancer, mais on prend parfois des risques inconsidérés par rapport aux bénéfices que l'on peut en tirer à des périodes de la vie, notamment l'adolescence ou ces risques paraissent dérisoires. Pourtant ces risques sont redoutables.
Bob Marley est mort à 36 ans d'un mélanome, il reste à ce jour le musicien le plus connu et le plus vénéré du reggae.

La Fondation précise que la population doit « se protéger totalement du Soleil en recherchant l'ombre, en portant des vêtements couvrants, y compris un chapeau à bords larges et des lunettes de soleil stoppant les UV, et d'appliquer quotidiennement de la crème solaire ».

Rédacteur Docteur A. Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
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