Dystonie de fonction du musicien

Faire le diagnostic de la dystonie du musicien

Dystonie du pianiste dans un miroir

Les symptômes sont relativement caractéristiques pour un observateur expérimenté,  mais dans les formes de début il y a souvent une réelle difficulté de diagnostic avec parfois

  • Une absence de diagnostic, par méconnaissance de l’existence de ce trouble
  • Un diagnostic erroné. Un autre diagnostic est fait, ce qui entraîne un retard dans la prise en charge
  • Un surdiagnostic. Le diagnostic est posé par excès sur des signes fonctionnels moteurs qui sont à mettre sur une autre cause.

Aussi, l’examen clinique attentif par une équipe particulièrement expérimenté dans la santé du musicien est nécessaire pour confirmer le diagnostic. Il est préférable souvent de proposer un examen dans les 3 à 6 mois avant de porter un diagnostic définitif en l’absence également d’autres troubles et devant la normalité des examens complémentaires.
Le début du trouble est généralement progressif et survient chez des musiciens de bon niveau et plus volontiers chez les musiciens très expérimentés, avec une médiane de 30 ans. Deux fois sur trois, il touche les sujets de genre masculin.
Le musicien se plaint au début de difficultés dans certains traits musicaux, qu’il arrive à compenser. Peu à peu il note une dégradation de son jeu ; l’instrumentiste s’exerce plus encore et la maladie s’installe de manière irréductible. Le musicien renforce ainsi les schémas neuromusculaires pathogènes.
Le diagnostic est donc subjectif et ne repose sur aucun examen complémentaire à ce jour. Aussi il est toujours conseillé de faire confirmer le diagnostic par une équipe pluridisciplinaire aguerrie dans la santé du musicien. L’observation du musicien lors de la pratique est dans ce cas indispensable pour faire le diagnostic. L’examen peut être sensibilisé en faisant jouer certains traits de jeu où l’affection se révèle aisément. Il est à noter que le diagnostic de dystonie de l’embouchure, notamment dans sa forme précoce, est plus délicat encore ; l’observation réitérée du musicien est souvent nécessaire.
Il s’agit d’un trouble redouté par le musicien du fait des conséquences sur la pratique ; aussi le diagnostic devra être porté avec précaution, surtout chez un sujet jeune ou quand les critères d’observation sont insuffisants. Il est préférable alors, d’une part, de compléter l’examen clinique et, d'autre part, de revoir le musicien un à deux mois plus tard.

Si le traitement par toxine botulique a été proposé, il semble peu efficace. Les méthodes rééducatives spécifiques à la dystonie donnent aujourd’hui de bons résultats dans un grand nombre de cas. Un diagnostic et une prise en charge précoce sont particulièrement importants pour résoudre la dystonie de fonction. Une prise en charge spécifique avec des thérapeutes formés à cette discipline est nécessaire (médecine des arts®).

Rédacteur Docteur Arcier pour Médecine des arts®
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