Canon

Fugue

Nom masculin.
Du mot Canoni au pluriel, règles, préceptes, statuts, ordonnances, instructions, canons etc.
Espèce de fugue perpétuelle à trois ou quatre voix, faisant écho, qui se suivent les unes les autres en recommençant et se répétant autant de fois qu’elles le veulent ou plutôt qu’elles le peuvent, car ces sortes de morceaux n’ont pas de fin. La seconde partie commence quelquefois à la seconde mesure ; mais le plus souvent elle n’entre en dialogue qu’après le premier membre de phrase : cela dépend uniquement de l’étendue de la pièce. Ce genre de composition, né de la fugue (voyez ce mot), fut très en vogue au commencement du XIXème siècle, où Berton, l’un de nos plus gracieux compositeurs français de l’époque, ne dédaigna pas d’en publier plusieurs recueils.

 

Ancienne règle ou méthode de déterminer les intervalles des sons.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

C’est une sorte de fugue qu’on appelle perpétuelle, parce que les parties, partant l’une après l’autre, répètent sans cesse le même chant. Il y a plusieurs espèces de canons ; pour les connaître toutes, il faut avoir égard :
  - 1° Au nombre des parties : le canon peut être à deux, trois, quatre parties, ou davantage ;
  - 2° Au nombre des solutions : il y a des canons qui n’admettent qu’une solution, il y en a qui en admettent un plus grand nombre ;
  - 3° Au nombre des voix principales : un canon d’une seule voix principale s’appelle canon simple ; un canon composé de plusieurs voix principales s’appelle canon double, triple, etc., selon le nombre de ses voix.
  - 4° Aux intervalles par lesquels se fait la reprise ; il y a des canons à l’unisson, à la seconde supérieure ou inférieure, à la tierce supérieure ou inférieure et de même à la quarte, à la quinte à la sixte ;
  - 5° A la durée de l’imitation : tout canon se compose de façon, ou que la voix suivante répète le chant de la première en entier, et que pendant que l’une des parties finit, l’autre puisse recommencer le chant de nouveau ; ou il ne se compose pas de cette façon, la voix suivante ne répétant le chant de la précédente que jusqu’à une certaine distance marquée, et la pièce finissant par là. Un canon de la première espèce se nomme canon perpétuel ou obligé ; le second s’appelle canon libre. Quand le canon perpétuel est composé de telle sorte qu’à chaque reprise on change de ton, et qu’il faut faire par conséquent le tour des douze modes, on l’appelle canon circulaire.
  - 6° A la figure des notes : quand l’imitation des parties se fait par augmentation ou par diminution : il en ré-suite un canon par augmentation ou diminution ; et cette augmentation ou diminution peut être double, triple, et davantage ;
  - 7° Au mouvement : il y a des canons par mouvement contraire, par mouvement rétrograde, et par mouvement rétrograde et contraire ;
  - 8° A la qualité des parties : on fait des canons sur un canto fermo, on en fait d’autres avec des parties accessoires à la tierce, ou avec une partie qui sert d’accompagnement ; ’
  - 9° Aux temps de la mesure : on fait des canons à contre-temps, dans la classe desquels on peut aussi ranger ceux par imitation interrompue ;

  - 10° A la manière d’écrire le canon : on les écrit de deux manières :

  • l’on ne met par écrit que la voix principale du canon, pour en faire deviner les autres au lecteur, ce qui s’appelle canon fermé.
  • on y joint toutes les voix consécutives à la voix principale en les mettant en partition, ce qui s’appelle canon ouvert.

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