Baryton

Instrument à corde

Cet instrument à cordes et à archet était une espèce de viole montée sur le manchede sept cordes de boyau, et sous le manche se trouvaient tendues plu- sieurs cordes de métal, ordinairement au nombre de seize, que l’on touchait à vide avec le pouce de la main gauche, tandis que les autres doigts se posaient sur les cordes en boyaux que l’archet faisait raisonner.
En 1855, on présenta un autre genre de baryton, c’était un gros violon, ou une petite viole, s’accordant à l’octave inférieure du violon, et se jouant comme l’alto.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

s. m. – ou basse-viole.

C’était autrefois une espèce d’instrument à cordes de laiton. – Aujourd’hui, voix d’homme qui tient le milieu entre la basse et le ténor. – C’est aussi depuis peu un instrument de cuivre de la famille des clairons chromatiques. (Voy. Ce dernier mot).
Dictionnaire de musique, Charles Soullier, 1880

 

Sorte de gros violon ou de petite viole, inventé en 1855 ; s’accordant à l’octave inférieure du violon et se jouant comme l’alto. Il ne faut pas confondre cet instrument avec la basse de viole du XVIIe et du XVIIIe siècles.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 

 

Instrument à cordes, à archet, tombé en désuétude après avoir joui d’une certaine vogue pendant le XVIIE et le XVIIIe, en Allemagne et en Italie, où il était appelé viola di bordone. Ses dimensions et son accord étaient ceux de la basse de viole. Il était monté de cinq ou six cordes de boyau, passant sur la touche, et d’un nombre de cordes métalliques variant de sept à vingt-sept tendues au-dessous de la touche, résonnant par sympathie, et qu’au besoin des doigts de l’exécutant pouvaient atteindre et pincer à vide, par une ouverture ménagée derrière le manche. Le prince Nicolas Esterhazy, au service duquel Haydn était attaché, ayant pour le baryton une sorte de passion, le maître ne composa pour son usage pas moins de 175 ouvrages.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet 1936

 

En italien viola di bardone

Instrument à cordes et à archet, hors d’usage de nos jours, se rapprochant assez de la basse de viole quant à la forme, mais dont le manche, plus large que celui de la basse de viole, était monté de sept cordes à boyau au-dessus de la touche, et, de plus, sous le manche, de seize cordes de métal. L’archet faisait résonner les cordes à boyau, tandis que les cordes de métal se pinçaient à vide avec l’extrémité du pouce de la main gauche.

Haydn a composé pour le baryton beaucoup de morceaux dédiés au prince Esterhazy qui jouait de cet instrument. Aujourd’hui le baryton n’est plus guère connu que de nom ; d’après la tradition, il paraît que le son en était extrêmement agréable et qu’il se prêtait surtout à l’expression de sentiments doux et mélancoliques ; mais la difficulté d’en jouer convenablement était très grande, et si on joint à cette raison celle du peu de sonorité et d’éclat dont il était susceptible comparativement au violon et au violoncelle, en un mot l’impossibilité de lutter avec la plupart des instruments modernes, on s’explique pourquoi le baryton, autrefois en grande faveur en Allemagne, a été absolument abandonné dès la fin du dernier siècle.

Dictionnaire de l'Académie des Beaux-Arts. Tome II
Paris, Typographie de Firmin Dido Frères, Fils et Cie, 1868



 

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