Assemblée

théâtre

Chappuzeau écrivait dans son Théâtre-François, en 1674, en parlant des deux troupes de comédiens réunies alors à Paris et qui étaient administrées en société : - « Les comédiens s’assemblent souvent pour diverses occasions, ou dans leur Hôtel, ou quelquefois au logis d’un particulier de la troupe. Tantôt c’est pour la lecture des ouvrages que les auteurs leur apportent, tantôt pour leur disposition et pour en distribuer les rôles, ou pour les répétitions. Mais ce ne sont pas les seuls sujets qui obligent les comédiens de s’assembler ; ils s’assemblent encore quand ils jugent à propos de dresser un répertoire, c’est-à-dire une liste de vieilles pièces pour entretenir le théâtre durant les chaleurs de l’été et les promenades de l’automne, et n’être pas obligez, tous les soirs qu’on représente, de délibérer à la hâte et en tumulte de la pièce qu’on doit annoncer. De plus, il s’assemble tous les mois pour les comptes généraux. Ils s’assemblent encore quand il faut ordonner d’une pièce de machine, et avancer des deniers pour quelque occasion que ce soit, quand il faut accroître la troupe de quelque acteur ou de quelque actrice, quand il faut faire des réparations, ou pour quelques autres causes extraordinaires. » On voit ce qu’étaient les assemblées dans une troupe de comédiens sociétaires, obligés de veiller par eux-mêmes à tous les soins de l’administration. Aujourd’hui pourtant elles sont moins fréquentes à la Comédie-Française, où un administrateur général, nommé par le ministère, centralise entre ses mains une grande partie du travail, et où la Société délègue, pour le reste, ses pouvoirs à un Comité (Voyez ce mot)élu dans son sein. Les assemblées générales sont donc beaucoup plus rares, et n’ont lieu que pour certaines causes très importantes, comme l’élection de nouveaux sociétaires ou l’établissement des comptes de chaque année. On se servait aussi, jadis ; du mot assemblée pour caractériser la façon dont une salle de spectacle était garnie. « Il y a une brillante assemblée ; » disait-on ; ou bien : « L’assemblée est nombreuse. »
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d ‘Arthur Pougin, 1885.

Imprimer
Sommaire

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique