OPIUM

OPIUM
 PRODUITS L’opium est le suc blanc laiteux recueilli par incision des capsules encore vertes de pavot de l’espèce papaver somniférum. Il peut contenir de 5 à 17 % de morphine. Se présente sous la forme de boulettes
MODE D'UTILISATION Les boulettes sont fumées dans une pipe après avoir été piquées par une aiguille et chauffées. La consommation de ce produit a pratiquement disparu en France actuellement. Il y a eu de véritables épidémies de consommation en début de XXème siècle (Chine).
MODE D'ACTION L’opium et les opiacées interfèrent avec le système opioïde endogène représenté par un ensemble de peptides, en particulier les enképhalines, les opiacés induisent leur action pharmacologique par activation de récepteurs spécifiques : mu (effets stimulants) kappa (sédatif et analgésique) sigma (effets psychodysleptiques et dépresseurs respiratoire-cœur). D’autres systèmes de neurotransmission sont aussi impliqués : catécholaminergique, sérotoninergique, glutamaergique, gabaergique.
METABOLISME Par voie orale la résorption se fait au niveau du duodénum et du grêle en inhalation ou par voie parentérale, résorption rapide et pratiquement totale. La drogue subit plusieurs passages dans l’organisme où elle est progressivement dégradée dans le foie par hydrolyse et conjugaison. La diffusion se fait liée aux protéines plasmatiques, mais il existe une forme libre qui diffuse rapidement au cerveau. Tous les opiacés passent le placenta. Elimination urinaire (et fèces, lait, salive)
DEPENDANCE La tolérance à l’opium chez le petit fumeur est faible, contrairement aux morphiniques où elle est plus rapide et précoce. La dépendance est forte physique et psychologique.
PRINCIPAUX EFFETS On va retrouver
  • des signes physiologiques à 3 niveaux : Central : analgésie, troubles du sommeil, dépression respiratoire, myosis. Cardiovasculaire : hypotension et dépression cardiaque. Muscles lisses : spasme des sphincters digestifs (nausées, constipation) et urinaires.
  • des signes psychologiques : « flash » avec sensation voluptueuse intense et sensation agréable de bien être et d’euphorie.
  • des complications : overdose, bien qu’en diminution (dépression cardio-respiratoire avec myosis serré mortel), infections (hépatites, SIDA, septicémies…)
SEVRAGE En général 2 à 3 heures après la dernière prise. Symptomatologie maximale entre le 2ème et 3ème jour. Signes essentiels : tableau pseudo grippal avec tremblements, larmoiements, rhinorrhée, douleurs abdominales, mydriase, tachycardie, insomnie anxieuse.
METABOLITES URINAIRES La morphine : seuil de positivité à 300 nanogrammes/ml d’urine. Le délai de détection est de 2 à 3 jours. Le métabolite spécifique est la morphine-3- glycuronide. La codéine : attention à différencier la prise de codéine médicale de la présence de morphine dans les urines. La codéine aura disparu alors que son métabolite principal, l’héroïne, sera encore détecté.

Rédacteur Docteur Favre-Trosson
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