Les effets bénéfiques de la musique sont durables même après avoir arrêté pendant plusieurs décennies la musique

Les effets positifs de la musique ne sont plus à démontrer
Il existe aujourd’hui de nombreuses preuves sur l’intérêt des apprentissages musicaux sur les performances neuronales.

Effets positifs de la musique Médecine des arts©

La France et de nombreux pays investissent de manière importante dans les apprentissages musicaux. Les enfants peuvent trouver dans les écoles et les conservatoires un enseignement particulièrement performant, même si on peut regretter l’étanchéité des systèmes entre les écoles et conservatoires de musique et l’enseignement en milieu scolaire. Une plus grande fluidité pourrait renforcer l’apprentissage et la pratique musicale pour tous les élèves tout au long de leurs études.

Mais à quoi sert cet investissement musical ?

Mais à quoi sert cet investissement musical ?
Le seul fait de poser cette question aiguise la diatribe, pourtant les statistiques sur les pratiques musicales sont parfois difficiles à entendre.

  •   1 % des violonistes ayant reçu une formation d’environ 10 ans en feront une pratique professionnelle
  •   4 % auront du violon une pratique amateur
  •   95 % ne toucheront plus leur instrument

Les économistes vont diront que la facture pour former 1 % de professionnels et quelques amateurs est un peu sévère. Mais nous omettons toujours d’étudier les effets indirects de tels apprentissages ; après tout nous formons les élèves à écrire et à lire et nos enfants ne deviennent pas plus écrivains. Mais il n’est pas incongru néanmoins de déplorer que le nombre d’élèves qui sort du milieu scolaire sans savoir ni lire ni écrire est croissant, quoique le budget de l’éducation nationale soit le premier de l’état.
Pourtant les effets positifs de la musique ne sont plus à démontrer et ils dépassent largement le seul fait de jouer d’un instrument.
Il existe aujourd’hui de nombreuses preuves sur l’intérêt des apprentissages musicaux sur les performances neuronales. Mais les mêmes économistes vous demanderont des précisions, combien de temps d’apprentissage est-il nécessaire pour mesurer une efficacité de ces apprentissages musicaux, et pendant combien de temps ces effets sont-ils perceptibles lorsqu’on arrête la musique ?
Une étude vient nous donner de nouveaux arguments pour continuer avec détermination à investir dans les apprentissages musicaux. La capacité de comprendre les mots pour la personne âgée est liée en premier lieu à son audition et à sa capacité de discriminer les sons. La rapidité avec laquelle le cerveau est capable de traiter la transition entre une consonne et une voyelle participe à cette compréhension, plus encore en milieu bruyant. Le vieillissement altère les capacités de perception auditives, et cela peut se mesurer par le fait que leur réponse pour traiter des sons qui varient rapidement est plus lente (consonne-voyelle). Les auteurs de cette étude, Kraus et ses collègues ont étudié cette capacité chez des personnes âgées (55 à 76 ans) en comparant trois populations : la première n’avait aucune formation musicale, la deuxième avait étudié la musique d’un à trois ans, enfin la troisième avait suivi un enseignement musical de 4 à 14 ans dans leur période juvénile. Aucun d’entre eux n’avait poursuivi la musique à l’âge adulte.
Des études électrographiques ont permis de mesurer la vitesse à laquelle le cerveau était capable de répondre à un son spécifique issu du langage dans un environnement calme puis bruyant.

Les personnes âgées qui avaient bénéficié d’un apprentissage musical de 4 à 14 ans avaient une vitesse neurale élevée de discrimination des sons dans les conditions calmes ou bruyantes. Elles étaient capables de traiter avec efficacité la transition entre la consonne "dh" et la voyelle "ahh". Cette capacité de saisir rapidement la transition d’une consonne et d’une voyelle est de première importance pour la compréhension du langage et dans ce sens on peut dire que cela participe à l’amélioration du déclin cérébral des personnes âgées.
Bien que cette amélioration neurale ait été observée chez les personnes âgées ayant une formation de musique sans interruption, cet effet positif est donc observé également chez les personnes qui ont interrompu la musique pendant 40 ans.
Le mécanisme de maintien n’est pas connu. Les expériences passées, l’apprentissage d’un instrument durant l’enfance ont été certainement des marqueurs importants sur le plan auditif permettant de manière durable le traitement plus dynamique des sons.

Effets bénéfiques de la musique
Cette étude suggère l’importance des apprentissages de la musique lorsqu’on est enfant. Les effets de la pratique musicale sont durables pendant des décennies et permettent de limiter le déclin cérébral pour traiter l’information sonore langagière lorsque le vieillissement survient.

Les personnes âgées qui ont suivi un enseignement musical lorsqu’elles étaient enfants, même si elles ont arrêté toute pratique musicale depuis des décennies, conservent des réactions plus rapides du cerveau pour traiter les sons du langage (consonnes et voyelles) par rapport à celles qui n’ont jamais pratiqué un instrument.
Il y a donc des éléments nouveaux pour que les pratiques musicales soient intégrées au système de l’enseignement général pour tous les enfants. A quand des orchestres et des chorales dans toutes les écoles ?

Rédacteur Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
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