Piano. chapitre 1. Évolution de la facture instrumentale

Invention du piano

 

Facture instrumentale

 

 

 

 

 

 


Evolution de la facture instrumentale

Du clavecin au pianoforte

En 1709, un claveciniste Italien nommé Bartolomeo Cristofori, conservateur des clavecins du prince florentin, F. de Médicis, met au point un "clavecin" capable de reproduire les nuances piano et forte. Cette géniale invention continue pendant les vingt années qui suivent, à être appelée, "Cembalo". Cette invention est reprise par le grand organier G. Silberman en 1730 et le mot pianoforte, n’apparaît qu’en 1732.
 

" Son inventeur, Bartolomeo Cristofori (1655-1731), originaire de Padoue et recruté par le prince Ferdinand III de Médicis en 1688, aurait pu n’être qu’un habile facteur de clavecins, épinettes et clavicordes parmi tant d’autres. Mais, outre un savoir-faire reconnu, il possédait une ingéniosité et une inventivité rares dont témoigne notamment l’épinette ovale de 1690 conservée à la Galleria del Accademia de Florence.
 
Or l’idée d’un instrument à clavier capable de nuances dynamiques et, partant, d’expressivité, était dans l’air du temps. Rappelons le succès rencontré par l’Allemand Hebenstreit et son célèbre Pantaleon, sorte de tympanon amélioré, ou le foisonnement d’inventions comme ce clavecin à maillets présenté à l’Académie royale des sciences en 1716.
 
De son côté, Cristofori imagina un système de cordes frappées par des petits marteaux recouverts de peau, mus par un pilote relié directement à la touche, et sensibles en cela à la force et à la vitesse de l’enfoncement. De plus, il mit au point un système complexe et efficace, appelé échappement, permettant au marteau de retomber après avoir frappé la corde pour la laisser vibrer, au lieu de rester en contact avec celle-ci comme la tangente du clavicorde. Enfin, il disposa un rang d’étouffoirs libérant la corde à l’enfoncement de la touche et retombant au relâchement de cette dernière, garantissant ainsi le contrôle tactile de la résonance. Le piano-forte était né."[Jean-Paul Despax Centre de musique baroque de Versailles]

Naissance du piano à queue

C’est en 1770 que le hollandais Backers invente le piano à queue, et jusqu’à la moitié du XIXème siècle, celui-ci restera chez les anglais. Par contre on doit aux frères Erard (français), l’invention du double-échappement avec la reconnaissance de leur brevet en 1822. L’instrument grandit en puissance et en sonorité ; sa tessiture passe de 4 octaves 1/2 à 7 octaves 1/2. Mais c’est finalement en Amérique que se développe l’idée d’une conception tout à fait moderne, avec Babcok en 1825, celle du cadre métallique qui amènera le piano droit à une industrialisation en masse. L’Amérique prend ici beaucoup d’avance sur l’Europe. En effet, celle-ci reste frileuse car elle suppose à tort que l’utilisation du métal est néfaste à la musicalité des instruments ; de ce fait, ce continent se contentera pendant longtemps des instruments ; de ce fait, ce continent se contentera pendant longtemps encore de pianos carrés (ni droit, ni à queue). Entre temps, les anglais trouvent le principe des cordes croisées appliqué à ces piano "hybrides".

Le piano moderne

C’est finalement Steinway en 1855 qui réunira en Amérique les concepts suivants : cadre métallique et cordes croisées, d’abord sur un piano carré, puis en 1859 sur un piano à queue.
Cet événement marquera la dernière grande étape de l’évolution du piano. En effet, c’est dans cette dernière année que l’on aboutit au piano moderne et de là, que s’ouvre l’ère de la maturité faite de consolidation des données acquises plutôt que d’innovations, et ceci jusqu’à aujourd’hui… [1]

C’est donc après 270 ans d’histoire que le piano atteindra le sommet de la perfection.
Il faut atteindre le 7 mai 1747, à la cour de Postdam pour que le pianoforte passe du monde des facteurs à celui des compositeurs.

Rédaction. Marc Papillon, Clinique du musicien, Catherine Bros, professeur de piano.
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