La médecine à l’époque romaine, quoi de neuf, docteur ?

Exposition sur la médecine à l'époque romaine

Hippocrate

Sous le haut patronage d’Hippocrate, le musée gallo-romain de Lyon-Fourvière part sur les traces des médecins et de leurs patients à l’époque romaine… Le caractère paradoxal de la civilisation romaine, à la fois proche et très éloignée de la nôtre, ressort particulièrement lorsqu’on s’intéresse à la médecine.
Évoquer Rome et son empire, c’est faire revivre un monde où l’espérance de vie est limitée, la mortalité infantile élevée, où une banale infection peut être mortelle, où enfin religion et magie viennent souvent au secours de la science.
Mais c’est aussi une civilisation qui connaît les traités de médecine hérités des Grecs, où les praticiens nombreux, surtout en milieu urbain, sont souvent spécialisés et disposent d’instruments perfectionnés. Ils savent réduire les fractures, soigner les plaies et même opérer la cataracte. Un monde comparable au nôtre par le souci de l’hygiène du corps, de la salubrité des villes ou de la qualité de l’eau.

Cette exposition de 600 m2 présente les pratiques des hommes et des femmes médecins de l’Antiquité, les maladies et les remèdes ainsi que le recours à la religion et la magie. Un rassemblement inédit de pièces de collections (près de 400), pour certaines exceptionnelles, provenant de prestigieuses collections européennes.

Vase Aryballe Peytel, aryballe attique à figures rouges :
médecin pratiquant la saignée

A commencer par l’aryballe Peytel, du Musée du Louvre, un vase grec du début du 5e siècle avant J.-C., sur lequel figure la plus ancienne représentation d’une consultation médicale et qui rappelle tout ce que Rome doit à la Grèce.
L’identité du médecin romain ressort à la fois des reliefs et épitaphes des tombes, avec notamment la stèle funéraire d’un oculiste (Musée de Bar-le-Duc) [4] et celle d’une femme médecin (Musée de Metz), mais aussi des instruments déposés dans leur sépulture. Quatre tombes de médecin, parmi les plus intéressantes découvertes en Gaule romaine, figurent dans l’exposition, provenant du Musée Crozatier (Le Puy), du Musée Carnavalet (Paris), du Musée d’Archéologie Nationale (Saint-Germain-en-Laye) et du Musée Vendéen (Fontenay-le-Comte).

stèle funéraire
d'une femme
médecin

Les instruments sont présentés par spécialité médicale (médecine générale, chirurgie, ophtalmologie…) à partir des collections de Suisse, d’Allemagne, de Belgique et mais aussi de Lyon.
Plusieurs instruments provenant des fouilles de Pompéi et appartenant à la prestigieuse collection du Musée National de Naples sont également visibles.

Le visiteur pourra aussi découvrir les remarquables aiguilles à cataractes trouvées dans la Saône (Musée de Tournus), ainsi que d’autres instruments qui servaient à préparer les médicaments. La médecine par les plantes apparaît au travers des livres anciens, complétés par quelques plantes des herbiers de l’Université Lyon 1.
Conçue à l’origine par le Musée romain de Nyon en Suisse, sous la direction de Véronique Rey-Vodoz, conservatrice du musée et de Véronique Dasen, commissaire, professeure d’archéologie classique à l’université de Fribourg (Suisse), le musée gallo-romain de Lyon-Fourvière a considérablement enrichi le projet par des emprunts exceptionnels.

Coffret d’un oculiste itinérant (IIe siècle),
nécropole de la Favorite à Lyon.
(Cliché C. Thioc/Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière).

Exposition à Lyon au Musée Gallo-Romain
Au musée Gallo-Romain de Lyon Fourviere, du mardi 04 octobre 2011 au dimanche 22 avril 2012


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