Johnny Hallyday et le risque médical et assurantiel d’une tournée

Les assureurs renforcent les clauses suspensives

Le chanteur Johnny Hallyday, 66 ans, a été hospitalisé après une chute pour une série d’examens avant sa tournée qui commence le 15 septembre 2009

Risque de chute, un risque très fréquent
Johnny Hallyday a été hospitalisé à la demande des assureurs de sa tournée en cours de programmation. Après avoir donné une série de spectacle les 18, 19, 21, 23 juillet à Monaco, Johnny Hallyday a fait une chute sur le yacht qu’il louait à l’occasion de cette série de spectacles (le 14 juillet 2009). L’artiste est tombé dans un escalier, le traumatisme localisé à la hanche a été décrit sans gravité mais a entraîné une courte hospitalisation à la clinique de Mougins dans les Alpes-Maritimes.
Précédemment, en 1983, Johnny avait subi une intervention de la hanche après une accident lors d’une tournée sur le thème de Mad Max.
Les assureurs ont demandé expressément au chanteur d’interrompre ses vacances afin de réaliser un check-up avant de reprendre sa grande tournée d’adieu (une cinquantaine de dates sont prévues). Hospitalisé à l’hôpital américain de Neuilly (Hauts-de-Seine) pour quelques jours. Il devait quitter l’hôpital en début de semaine, mais les assureurs ont demandé à Johnny de prolonger cette hospitalisation.
Aujourd’hui, 3 août le journaliste du journal Libération reporte les propos du tourneur Jean-Claude Camus formulé dans un communiqué à propos de la prolongation de l’hospitalisation de Johnny :
"Suite aux différents examens subis par Johnny Hallyday à la demande des assurances, tous les résultats sont bons et satisfaisants", indique M. Camus. "Cependant, les médecins l’ont jugé suffisamment fatigué, conséquence de sa chute sur un bateau, il y a une huitaine de jours dans le sud de la France et de sa tournée des stades, pour le garder 4 jours supplémentaires à l’hôpital américain de Neuilly".

Les assureurs renforcent les clauses suspensives
Dernièrement, les assureurs spécialisés dans les tournées de ce niveau financier auraient renforcé leurs conditions suspensives à la fois sur le plan technique et médical. Le dernier décès de Michael Jackson, l’accident mortel à Marseille lors du montage technique de la scène pour un spectacle de Madonna viennent rappeler aux assureurs les risques inhérents au portage de grandes tournées, autant sur le plan des risques techniques qu’humains.
Si les risques les plus fréquents des artistes jeunes sont souvent des accidents de loisirs et souvent d’activités ludiques (sports), le risque de chute augmente avec l’âge du sujet et ce dernier risque est une des causes les plus fréquentes de traumatismes nécessitant des soins chirurgicaux.

Limiter le risque, c’est aussi diminuer le coût des assurances
Les risques sont étudiés par les assurances qui couvrent les artistes afin de définir des contrats qui sont en général mis en place pour une courte durée, le temps d’une tournée, d’une manifestation importante. Les assurants formulent désormais pour les artistes de scène l’évitement de sports à risque, ainsi que de se soumettre à un contrôle médical et c’est ce qui a valu à Johnny Halliday d’être hospitalisé à l’occasion de la conjonction de cet accident et de cette tournée.
Les assureurs ont le désir de limiter le risque, il est d’autant plus important suivant l’artiste en question, son état de santé, ses comportements à risque et la valeur financière que celui-ci peut générer.
Les contrats sont faits de gré à gré et peuvent contenir des clauses diverses. Le Figaro (5/06/09) signale à ce sujet que ces contrats avaient pu formuler

  •   pour un acteur passionné par la moto, et ne détestant pas l’alcool qu’un accident de deux roues seraient une clause d’annulation du contrat ;
  •   que tel chanteur d’opéra ne pourrait pas se rendre en vacance dans un pays au climat humide ou trop froid ;
  •   que tel pianiste ne devrait pas s’adonner durant la période contractuelle au bricolage ainsi qu’au jardinage.

L’âge peut devenir en soi un facteur de risque et certain artiste âgé comme a pu l’être Henri Salvador dans sa dernière période scénique. Le chanteur était devenu inassurable du fait de la hauteur des taux exigé par les assureurs.
Ainsi la santé, les comportements salutogènes ou à l’inverse à risque représentent un facteur déterminant en prendre en compte par l’artiste. L’accompagnement de cette démarche salutogène exige souvent une véritable connaissance à la convergence des pratiques artistiques et de la santé, c’est ici et de manière pluridisciplinaire que se place Médecine des arts® qui oeuvre dans ce champ depuis 20 ans.

Rédacteur docteur Arcier président fondateur de médecine des arts®
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