Zoroastre

Opéra de Rameau    
Tragédie lyrique en un prologue et cinq actes
Livret de Louis Cahusac
Musique de Jean-Philippe Rameau

Création
En 1749, à l’Opéra de Paris (Académie royale de musique)

Le compositeur

Rameau

Rameau (Dijon, 1683, Paris en 1764) fut d’abord organiste, puis vint s’établir à Paris en 1705, et publia, l’année suivante, son Premier Livre de pièces de clavecin. N’obtenant pas le succès, il retourne en province, où il se consacre pour l’essentiel à des travaux théoriques. Lorsqu’il revient à Paris, âgé de près de quarante ans, il est pratiquement inconnu ; mais la publication, en 1722, de son Traité de l’harmonie attire l’attention sur lui. Le fermier général La Pouplinière fera ouvrir les portes de l’Opéra à son Hyppolyte et Aricie : malgré l’opposition des musicien conservateurs, le verdict favorable du public sera confirmé dans les années suivantes, qui verront naître les grandes tragédies lyriques. En 1745, Rameau est nommé « compositeur de la chambre du roi », et la gloire du musicien est à son sommet ; mais, en 1752, éclate la querelle des Bouffons où ), Castor et Pollux (1737), Dardamus (1739), Zoroastre (1749), et les deux comédies-ballets Platée (1745) et les Paladins (1760). Sa production comporte également des motets et cantates profanes, de nombreuses pièces de clavecin, et une vingtaine d’écrits théoriques. Ses œuvres dramatiques représentent sur le plan musical un renouveau de l’opéra classique français, bien que Rameau prolonge directement la tradition de Lully : l’art de Rameau est beaucoup plus audacieux et varié que celui de Lully, tant au point de vue mélodique qu’harmonique et préconise des moyens – orchestraux notamment – qui vont bien au-delà de ceux du XVIIIe siècle.

L’œuvre
Zoroastre est le dernier opéra de Rameau représenté avant la fameuse querelle des Bouffons et ainsi, la dernière grande tragédie lyrique française avant l’apparition de Gluck. Son sujet extraordinaire préfigure celui de la Flûte enchantée de Mozart : dans une Perse symbolique et toute de convention, s’affrontent le Bien et le Mal, en un comba manichéen d’Archanges et de Puissances des ténèbres… Œuvre somptueux où Rameau déploie de nouveau ses plus grandes qualités de musicien de théâtre. On note, en premier lieu, l’importance du rôle dévolu à l’orchestre qui loin d’être simple commentateur, participe activement à l’action, dans la tendresse (rôle d’Amélite) comme dans la violence la plus extrême (duo de Zoroastre et d’Abramane, au dernier acte) ; signalons incidemment que Rameau introduit pour la première fois la clarinette à l’Opéra. On remarque également l’effacement des séparations entre l’air et le récitatif : dans maintes pages de Zoroastre, le passage de l’un à l’autre est incessant, parfois insensible – modulé par un récit mélodique très expressif. Enfin – comme dans les autres ouvrages dramatiques du compositeur -, les airs de danse sont de véritables symphonies chorégraphiques formant un décor sonore et animé, puissamment évocateur : ainsi dans la « sarabande » de la cérémonie religieuse du troisième acte, où les esprits des Éléments transmettent à Zoroastre leur pouvoir magique.

Discographie
Aucun enregistrement disponible ; on trouve seulement les « Dames », interprétées par : Ensemble Melkus (1 disque, avec danses de C.P.E Bach et Starzer, Archiv Produktion).
Le Seuil, 1978


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