Western Symphony

Ballet en 4 mouvements.
Musique : Hersky Kay.
Décors : John Boyt.
Costumes : Karinska.
Chorégraphie : Balanchine.

Créé en 1944 par le New York City Ballet. Présenté à Paris au Théâtre des Champs-Élysées le 8 juin 1955. Le ballet suit les quatre mouvements de la Symphonie. Solistes : Andante : Diana Adams et Hébert Bliss – Adagio : Melissa Hayden et Nicholas Magallanes – Scherzo : Patricia Wilde et Todd Bolender – Finale : Tanaquil LeClercq et Jacques d’Amboise. Ce n’est pas la première fois qu’un Western est mis en ballet, le plus célèbre d’entre eux étant peut-être Rodeo d’Agnes de Mille. Mais là, le sujet, la pantomime, l’expression, l’emportaient nettement sur la technique académique. Rien de tel chez Balanchine. Et n’est-ce pas une gageure – pleinement tenue d’ailleurs – que de présenter des cow-boys et des girls sans sertir la danse d’une histoire, sans l’entourer d’un décor qui serve de tremplin à l’imagination. Car le vague saloon au coloris sombre qui sert de toile de fond n’est qu’un prétexte de décor. La seule couleur locale que de Balanchine ait admise, ce sont les chapeaux et les culottes des danseurs. Mais c’est la danse seule qui nous donne l’impression de nous trouver en plein Far-West. Comme dans toutes ses œuvres, Balanchine s’attache à la musique qu’il suit pas à pas. Celle-ci, quoique bien écrite et solidement orchestrée, n’en accuse pas moins quelques pauvretés, car le principal thème mélodique trop souvent répété, est fade et de mauvais goût. Le grand chorégraphe russe a sans cesse le souci de se renouveler. C’est ainsi qu’au lieu d’utiliser – comme dans Four Temperaments ou Concerto Barocco – des motifs de pures lignes géométriques, il a cherché à grouper les danseurs du corps de ballet en des masses plus serrées, néanmoins son style reste avant tout celui d’un dessinateur. Le plus extraordinaire, c’est que, tout en se mêlant à la chorégraphie des passages de danses folkloriques et quelques mouvements de jazz, la rigueur de la danse académique n’en ait nullement souffert, tant les éléments extérieurs sont intégrés, assimilés à la technique classique, par exemple telle flexion du corps en diagonale, tel saut genoux pliés avec balancement du buste dans l’air, ou ces bondissements joyeux d’arrière en avant des danseurs qui semblent caracoler sur d’imaginaires chevaux. Le ballet est enlevé à un rythme qui rend plus prodigieuses encore les prouesses des interprètes.


Médecine des Arts®    
715 chemin du quart 82000 F-Montauban
Tél. 05 63 20 08 09 Fax. 05 63 91 28 11
E-mail : mda@medecine-des-arts.com
site web : www.medecine-des-arts.com

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique