Vien (Joseph-Marie)


Peintre d’histoire, né à Montpellier le 18 juin 1716, et mort à Paris le 27 mars 1809, élève de Giral et Natoire. Il remporta, en 1743, le grand prix de peinture, et partit l’année suivante pour Rome, où il resta jusqu’en 1750. Pendant ce séjour il peignit, outre beaucoup d’études et de copies, d’après les grands maîtres, un grand nombre de tableaux d’église, entre autres, Le massacre des Innocents ; St. François-de-Salles, plaçant Mme de Chantal sous la protection de St. Vincent-de-Paule et autres saints ; Une suite de six tableaux, représentant La vie de St. Marcelle, et destinées à l’église des Capucins de Tarascon ; Un St. Jean (pour la ville de Montpellier) ; L’ermite endormi (gal. du Musée royal) ; (St. Germain et St. Vincent, recevant, de la main d’un ange, la couronne céleste (même gal.), etc. De retour en France, il continua de peindre avec ardeur. On cite comme ses meilleures productions : Un St. Jérôme ; L’embarquement de Ste. Marthe (exécuté pour les Capucins de Tarascons) ; dédale attachant ses ailes ; St. Denis prêchant dans les Gaules (église St.-Roch) ; Les adieux d’Hector et d’Andromaque ; Hélène poursuivie par Énée pendant l’incendie de Troyes (château de Versailles) ; Marc Aurèle faisant distribuer des vivres au peuple ; St. Louis remettant à la reine Blanche la régence du royaume ; St. Grégoire, pape ; Mars s’arrachant des bras de Vénus ; Vénus blessée par Diomède ; Jésus rompant le pain ; la résurrection de Lazare ; Sapho s’accompagnant de la lyre ; Hector excitant Pâris à prendre ses armes ; Une jeune grecque comparant son sein à un bouton de rose ; Briseïs dans la tente d’Achille ; L’Amour fuyant l’esclavage ; L’Amour et Psyché ; Proserpine ornant la statue de Cérès ; La Sainte-Vierge servie par des anges ; La marchande d’amours ; Andromaque montrant à son fils les armes d’Hector, etc. Tous les tableaux que nous venons de citer ne sont qu’une faible partie des ouvrages de Vien, car on en estime le nombre à 179. En outre, on lui doit beaucoup de dessins, tels que les jeux des Nymphes et des Amours, formant une suite de vingt sujets ; Les vissitudes de la guerre, aussi de vingt sujets ; L’union de l’Hymen et de l’Amour, trente-sept sujets. Enfin il a gravé lui-même quelques-uns de ses dessins, entre autres, Les Aventures de Loth et ses filles ; Une suite de quatorze sujets, représentant les détails d’une fête donnée par Vien et ses camarades de l’Académie de France, à Rome, en l’honneur du cardinal de Larochefoucauld, ambassadeur du roi dans cette ville. Vien, agréé, en 1752, à l’Académie de peinture de Paris, puis, en 1754, membre titulaire et professeur-adjoint, reçut, en 1775, le cordon de St.-Michel, et la place de directeur de l’Académie de France à Rome. Il passa six ans dans cette ville, et y fut membre de l’Académie de St.-Leu et de celle des Arcades. A son retour en France, il fut successivement nommé l’un des recteurs, puis directeur de l’Académie, premier peintre pensionnaire du roi, etc. La révolution le priva de ses places ; mais il fut nommé membre de l’Institut dès la formation, en 1799. Bonaparte l’appela au Sénat, dont il fut doyen d’âge, et le ensuite comte de l’empire, commandant de la Légion-d’Honneur, etc. Sa dépouille mortelle a été déposée au Panthéon. Nous ne devons pas oublier ici le plus beau titre de Vien au souvenir de la postérité, celui de régénérateur de la peinture en France, titre qui lui fut donné par ses contemporains. Nous ajouterons qu’il fut le maître de David.
Dictionnaire des artistes de l’école française au XIX°siècle de Charles Gabet, 1834


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