Troubles musculo-squelettiques chez les musiciens amateurs

Amateurs et professionnels de la musique, des différences dans le temps de pratique

En dehors des plaintes concernant la position en élévation du bras gauche, l'étude ne relevait pas de différence significative des TMS selon l'ascension des bras. On ne relevait pas non plus de différences selon le genre des musiciens. Les sites les plus concernés par les plaintes des musiciens amateurs étaient le cou, puis l'épaule enfin le poignet.

La relève du temps de pratique chez chaque instrumentiste amateur permettait d'indiquer que l'on ne retrouvait pas non plus de différence significative de prévalence des TMS selon le temps de jeu. Il est à noter que le temps hebdomadaire de jeu chez ces jeunes étudiants en médecine (de 18 à 30 ans) était relativement modéré, 2,6 heures/semaine pour les pratiques en position neutre des bras comme le piano par exemple, 3,3 heures/semaine pour les pratiques avec les bras en position élevée (instruments à cordes par exemple). Par ailleurs, il est possible que les problèmes de plaintes musculo-squelettiques chez les musiciens amateurs soient générateurs d'une gestion du temps minoré et cette interaction entrave l'identification du temps de jeu comme facteur de risque indépendant de plaintes et douleurs. Des études complémentaires seraient nécessaires afin de préciser ce point.

Comparé aux problèmes rencontrés chez les musiciens professionnels, la prévalence sur les 12 mois était nettement inférieure chez les musiciens amateurs (89 % pour les professionnels, 46,9% pour les amateurs). Mais on ne peut que constater que cette prévalence reste importante par rapport à celle mesurée dans la population générale.

De nombreuses raisons peuvent expliquer cette prévalence élevée chez les professionnels, le temps de jeu au quotidien et hebdomadaire nettement plus élevé, la performance exigée, le temps de récupération plus court entre les phases de jeu, les enjeux professionnels, le stress.

Si le risque de TMS (épaules et cou) des musiciens amateurs est plus modéré que chez les musiciens professionnels, il reste conséquent et ne doit pas être négligé. La prévention, l'hygiène de vie sont des facteurs protecteurs trop peu étudiés et pourtant majeurs.
La pratique de la musique amateur doit être valorisée et la prise en charge du musicien sur le plan de sa santé ne doit pas être négligée.

Rédacteur. Docteur Arcier, président fondateur de Médecine des arts®
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Taco Jan Douglas The prevalence of complaints of arm, neck and/or shoulder in amateur musicians. Thesis 2014

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