Troubles musculo-squelettiques chez les artistes

Syndromes de surmenage spécifique

Technopathies des pratiques artistiques

Les TMS rencontrés chez les artistes sont en relation avec une hyperutilisation, souvent aussi un mauvais usage. Aussi ces affections seront localisées en fonction de la spécificité de la technique et du geste artistique.
Les affections musculo-squelettiques des artistes, en dehors des syndromes de compression et des fractures de fatigue si fréquente chez les danseurs et danseuses, peuvent être classées en deux grandes familles.

pratique musicale

Syndromes de surmenage spécifique
La première concerne les affections musculaires, tendineuses et bursales que l’on retrouve classiquement dans toutes les pathologies professionnelles et de loisirs liées à la répétition du geste. « Les douleurs trapéziennes d’insertion supérieure et inférieure », sont particulièrement fréquentes chez les jeunes musiciens, mais aussi chez les choristes, et certaines pratiques circassiennes. On retrouve aussi les différentes tendinopathies de l’épaule, du coude, du poignet et de la main qui sont malheureusement particulièrement fréquentes chez les musiciens, mais aussi chez les plasticiens du fait de l’utilisation d’outils vibrants par exemple dans des pratiques de sculpture, et dans des pratiques circassiennes de jonglage par exemple. Moins fréquemment on va retrouver des bursites (épaules notamment) et hygroma dans des pratiques circassiennes dans des positions d’appui prolongé sur les genoux par exemple.
La symptomatologie est en général classique, avec une douleur et une inflammation localisée. Il est à noter que ces TMS sont reconnues pour la plupart comme maladies professionnelles chez les artistes et peuvent être déclarées en tant que telles dans la mesure où elles figurent dans les tableaux de maladies professionnelles.
(Des démarches complémentaires sont nécessaires dans la mesure où toutes les conditions ne sont pas remplies ou lorsque la maladie n’est pas inscrite dans ces tableaux. Il est nécessaire de présenter sa demande au Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. Cette voie de recours répond également à certains critères, les demandes aboutissent difficilement et il est conseillé de se faire aider afin d’avoir un dossier le plus étayé possible car "la présomption d’origine" n’est plus prise en compte. Il est à noter si les TMS sont la première cause de maladie professionnelle, pour autant, chez les artistes, elles sont sous- et mal déclarées, pour des raisons tenant à la méconnaissance des thérapeutes et des artistes, aux caractéristiques motivationnelles différentielles entre les artistes et d’autres corps professionnels, au statut professionnel et à la précarité de ces métiers.)

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