Trombone

Si, aux débuts du jazz, le trombone à coulisse joue surtout un rôle rythmique et harmonique dans les orchestre dixieland (style « tailgate » popularisé par Honore Dutrey, George Brunies et Daddy Edwards), déjà Kid Ory et surtout Charlie green s’en servent pour improviser des solos. Jimmy Harrisson et Miff Mole élargissent le champ d’investigation de l’instrument, préparant ainsi la voie à Jack Teagarden, Tommy Dorsey et Dickie Wells, qui s’imposent durant les années 30, tandis que, chez Ellington, Joe Nanton (Tricky Sam) explore le domaine des sonorités « jungle ». Également chez Ellington, Juan Tizol use du trombone à pistons et Lawrence Brown s’affirme comme un mélodiste raffiné. Chez Luis Russel, J.C. Higginbothan se révèle brutal et ardent à la suite de Kid Ory ; chez Henderson, Benny Morton développe un style incisif et souple, Vic Dickenson ajoute l’humour auswing, mais à la fin des années 30, c’est Dickie Wells quui apparaît le plus original par son vibrato et son invention. Instrumentiste virtuose, Trummy Young annonce les conceptions modernes avant de revenir au style dixieland, de même que Fred beckett dans l’orchestre harlan Leonard et surtout Bill Harris chez Woody Herman. Exigeant des connaissances harmoniques poussées, une maîtrise technique et une mobilité exceptionnelle, le be-bop pose aux trombonistes une série de problèmes qye J.J. Johnson sera le premier à résoudre, favorisant ainsi l’apparituon d’instrumentistes brillants, te Kai Winding, Bennie Green, Matthew Gee, Earl Swope, carl Fontana et Frank Rosolino. Certains, pourtant, se tiennent à l’écart des conceptions de Johnson : Eddie Bert, Urbie Green, Willie Dennis, Bob Enevoldsen, Frank Rehak, Ake Persson, Melba Liston, Al Grey, Quentin Jackson. Au sein des groupes hard bop, durant les années 50, presque tous sont des disciples de Johnson : Curtis Fuller, Slide Hampton, Jimmy Cleveland, Jimmy Kneepper, Julian Priester, Buster Cooper. Des trompettistes adopteront le trombone à pistons : Billy Eckstine, Maynard Ferguson, Stu Williamson, le plus original étant Bob Brook-meyer. Par ailleurs, la tradition dixieland sera préservée par wilbur De Paris, Conrad Janis, Turk Murphy et « Big Chief » Russel Moore. Parmi les représentants de l’avant-garde des années 60 figurent Grachan Moncur III et Roswell Rudd.
Dictionnaire jazz, 1967

 

Instrument à vent et de cuivre, non percé de trous, et sur lequel diverses notes de la gamme, y compris leurs semi-tons, se produisent à l’aide de deux tubes intercalés l’un dans l’autre que l’on pousse et retire alternativement et plus ou moins en avant, selon la gravité ou l’élévation des notes que l’on veut faire entendre.
Il y a trois sortes de trombones, plus ou moins gros ou petits, selon la gravité des sons qu’on désire leur faire rendre dans l’harmonie. Ces trois sortes de trombones sont le trombone-alto, le trombone-ténor et le trombone-basse. La partie du premier se note sur la clef d’ut troisième ligne, celle du second sur la clef d’ut quatrième ligne, et celle du troisième sur la clef de fa. Ce dernier a figuré jusqu’à ce jour avec les parties les plus graves de l’harmonie.
Dictionnaire d’instrumentation et d’orchestration, Rougnon, 1935

 

Nom masculin.
De l’italien tromba, trompette.

Il forme un efamille composée du trombone ténor, trombone alto, trombone basse.
Il a deux formes : le trombone à coulisse (Voir Coulisse), le trombone à pistons (Voir Pistons).
Le trombone à coulisse a pour ancêtre la sacquebute, prototype des instruments à coulisse. L’étendeu pratique du trombone à pistons en ut va du si bémol sur la 2ème ligne de la portée en clef de fa au sol bémol au-dessus de la portée en clef de fa.
Le trombone en si bémol va, en notes écrites, du fa dièse au-dessous de la 1ère ligne en clef de fa, au sol en clef de fa au-dessus de la portée, ce qui produit pour l’oreille une résonance à la 2ème majeure au-dessous de l’écriture.
Ces diverses indications sont approximatives. On peut élargir cette étendue au grave et à l’aigu. Cela dépend des lèvres, du souffle et du talent de l’exécutant.
Dictionnaire de musique, Soullier, 1880.

 

Cet instrument à vent en cuivre, non percé de trous, avec une large embouchure, a aujourd’hui encore presque la même forme qu’il avait il y a .trois siècles. Ses tuyaux, introduits dans une pompe à deux branches qui se recouvre sur une longueur de vingt-cinq pouces environ, s’allongent et se raccourcissent à volonté, et donnent le moyen d’attaquer les tons aigus et les tons graves de son diapason. Il y a quatre espèces de trombones, qui portent le nom de quatre voix humaines : le trombone soprano, le trombone alto, le trombone ténor et le trombone basse. Le trombone soprano et et le vrai trombone basse sont à peu près inconnus en France, et le trombone alto y est peu employé ; cependant on emploie toujours dans nos orchestres trois trombones, dont deux trombones ténors et un trombone dit basse. On peut compléter ce qui manque dans le grave du dernier trombone, par l’emploi de l’ ophicléide, que dans les partitions modernes on unit souvent aux trombones. Les trombones sont propres à l’expression la plus solennelle, et produisent un très-bel effet dans les choeurs guerriers et religieux, dans les marches triomphales, etc. Un trouve dans les oeuvres des maîtres, de magnifiques exemples de l’emploi des trombones. Telle est la foudroyante gamme en ré mineur sur laquelle Gluck a dessiné le choeur des furies au second acte d’Iphigénie en Tauride. Tel est, plus sublime encore, le cri immense des trois trombones unis, répondant comme la voix courroucée et formidable des dieux infernaux à l’invocation : Spectres ! Larves ! Ombres terribles !
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

En allemand posaune ; en italien, Trombone ou Tromba ; en anglais, Bass-Trumpett. Instrument à vent, en cuivre, sans trous, avec un large pavillon et une large embouchure ; la colonne d’air est modifiée par une coulisse qui s’allonge à volonté, dans le trombone à coulisse, et par des pistons dans celui à pistons, Il y a plusieurs genres de trombones : soprano, alto, ténor et basse ; le trombone primitif s’appelait saquebute. C’est, en réalité, une grande trompette basse ; le nom vient de l’italien tromba. Le tortil que l’on plaçait au tube d’embouchure de la saquebute la baissait d’une quarte. Le trombone ne fut considéré comme instrument de soliste que vers la fin du XVIe siècle. En 1607, dans l’orféo de Montéverde, les trombones se firent entendre d’une façon qui en mit en lumière les ressources. Ils ne reparurent, à l’Opéra, qu’en 1776, dans Sabinus, de Gossec (Voir les différents trombones). La partie de trombone-alto se note sur la clef d’ut, troisième ligne, et celle du trombone-basse sur la clef de fa.
Dictionnaire des instruments de musique, Albert Jacquot 1886 


 

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