Tingbla

Le Tingbla est un tambour à peau chevillée faisant parti des membranophones
Les membranophones sont des instruments dans lesquels le son est produit par la vibration d’une ou deux membranes tendues, qu’on bat ou, plus rarement, qu’on frotte. Les tambours sont des membranophones et se distinguent par la forme, le nombre de peaux et le mode de fixation de la peau.
La première forme des tambours tingbla se présente comme suit : ils sont constitués par un tronc d’arbre débarrassé de son écorce et évidé de part en part, de façon à ne plus former qu’un cylindre creux, dont l’une des extrémités est recouverte d’une peau. Ces tambours sont donc de forme tubulaire. La surface de leur caisse de résonance est généralement unie. La peau est tendue par des ficelles passant sous des tenons enfoncés dans la caisse. Afin de tendre la membrane, le musicien enfonce davantage les tenons à l’aide d’un maillet ou d’une pierre. L’instrument est frappé soit avec deux fines baguettes, soit avec deux baguettes très légères, en moelle de palmier et composées de deux parties : la pièce faisant marteau est enfoncée comme une cheville dans le manche môkoun gnran. Les tambours présentant la deuxième forme diffèrent tout simplement des premiers par un pied qui se rétrécit vers le bas et repose sur le sol en s’élargissant de nouveau, formant ainsi une sorte de socle (cette base de bois faisant partie du même tronc d’arbre que le fût du tambour). Toujours couplés (mâle et femelle), les tingbla sont imposants par leur taille. La femelle est plus grande et produit un son plus grave, tandis que le mâle est relativement plus petit et produit un son aigu.
La peau utilisée généralement pour recouvrir le tambour femelle provient de la biche blanche bouè et celle du mâle, de la biche noire gba. Dans la danse tingbla sa « danse ou musique de tingbla » qui leur est consacrée, on rattache à ces deux tambours jumelés deux petits tambours, un plédou au tingbla femelle et un pindri ou fintri au tingbla mâle. Placés en position inclinée dans la cour des chefs de village, de tels instruments interviennent aussi bien dans les représentations musicales que pour lancer des appels sonores à la population ou annoncer l’arrivée d’un visiteur d’importance ou le décès d’un homme – le tambourinaire utilise alors un idiome rythmique spécifique appelé fountrou. Il annonce aussi de façon spéciale le décès d’une femme-gage guiégonlon.


 

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