Théâtres d’élèves

On appelle ainsi certains petits théâtres qui ne sont pas absolument publics, et dans lesquels des jeunes gens qui se destinent à la carrière dramatique organisent, avec le concours et sous la surveillance de leurs professeurs, des représentations qui leur servent à acquérir l’habitude de la scène et l’aplomb nécessaire devant le public. Deux de ces petits théâtres ont été fameux à l’époque de la Révolution : celui d’un nommé Doyen, qui était situé rue Notre-Dame de Nazareth, et celui des frères Mareux, dans la rue Saint-Antoine. Le théâtre Doyen subsistait encore, je crois, en 1830, et c’est là que nombre d’artistes, entre autres Arnal, Grassot, M. Bouffé, ont fait leurs premières armes. A cette époque, un autre petit théâtre de ce genre, le théâtre Chantereine situé rue de la Victoire, était bien connu de tout Paris, et c’est là surtout que les jeunes apprentis comédiens montaient leurs parties ; il a disparu depuis une quinzaine d’années. Le seul théâtre d’élèves qui existe aujourd’hui est celui de la Tour d’Auvergne, qui tire son nom de la rue où il est situé.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique