Tauromachie

C’est l’art de combattre les taureaux dans les courses publiques, art réputé le plus noble de tous en Espagne, et le plus considéré par conséquent, bien qu’on ait pu dire de lui, et non sans raison : « La Tauromachie, c’est le conservatoire de la guerre civile. » Détail curieux, mais invraisemblable quoique parfaitement véridique : en 1823, un décret de Ferdinand VII supprimait toutes les universités du royaume, incluse celle de Salamanque, et un autre du même jour instituait une école royale de tauromachie à Séville. Il y a aussi une littérature tauromachique, cousine germaine des publications périodiques spéciales et qui ne sont pas les moins suivies. Parmi les derniers ouvrages parus sur la matière, nous mentionnerons ici le volume édité à Madrid, en 1883, sous le titre significatif de Cuernos, avec ce sous-titre : Revistas de toros, écrites par don Antonio Pena y Goni, et publiées dans divers journaux de Madrid sous différents pseudonymes, dont celui de El tis Jilena, justement célèbre dans le monde tauromachique et dans le république des lettres castillanes.
Il n’existe en France aucun ouvrage similaire pour le compte-rendu de nos représentations dramatiques et musicales ; c’est assez dire l’importance et la popularité dont jouit chez nos voisins d’au-delà des Pyrénées l’art tauromachique.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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