Syncope

terme de médecine

Sun : avec ; koptein : couper.
Perte de connaissance brutale liée à une soudaine ischémie (anémie locale) cérébrale, reflétant un trouble cardio-circulatoire. Les syncopes sont souvent la conséquence d’une anomalie des mécanismes réflexes de la circulation (par exemple lors du passage de la position assise à la position debout : les effets de la pesanteur qui tendent à provoquer une hypotension artérielle sont normalement corrigés par un réflexe vaso-constricteur ; si ce réflexe est défaillant, il y a hypotension orthostatique plus ou moins intense, qui se traduit
soit par un simple malaise, vertige  
soit par une perte de connaissance avec chute.

 

Perte de connaissance brève à début brutal accompagnée d’une perte du tonus postural, spontanément résolutive. Ce signe fonctionnel peut recouvrir des situations diagnostiques et pronostiques diverses, depuis la réaction vaso-vagale jusqu’à une pathologie cardiaque grave. Il est donc indispensable d’éliminer une cause cardiaque en raison de son mauvais pronostic en l’absence d’un traitement spécifique. On estime que 5 à 30 % des syncopes sont d’origine cardiaque, d’autant plus fréquentes que le sujet est âgé.
Parmi les causes non cardiaques, on peut citer des causes métaboliques (hypoglycémie, hyperventilation, hypoxémie), des causes cérébrales (accident artériel ou tumeur) et une chute de la pression artérielle. Les chutes de la pression artérielle sont liées à une hypotension orthostatique, à une syncope vaso-vagale, à un syndrome du sinus carotidien, à une altération des débits vocaux (sténose de la carotide, vol sous-clavier) ou une hypovolémie.

Tilt-Test ou test d’inclinaison
Examen non invasif qui permet de reproduire les malaises ou les syncopes d’origine vagale. Utilisé depuis cinquante ans comme un d’origine vagale. Utilisé depuis cinquante ans comme un outil de recherche par les physiologistes pour étudier l’adaptation endocrinienne et hémodynamique au changement de position.
Chez l’adulte, le test d’inclinaison a simplifié la démarche diagnostique en cas de syncopes inexpliquées en permettant d’incriminer une cause vaso-vagale dans environ 50 % des cas.
Ces syncopes considérées comme bénignes récidivent dans 20 à 40 % des cas. Ce taux élevé de récidives et la crainte de traumatismes peuvent entraîner une gêne fonctionnelle et perturber la vie sociale et professionnelle des jeunes adultes.
Réalisation pratique
Il se pratique essentiellement dans les services de cardiologie. Le protocole peut varier d’une équipe à l’autre, mais les principes de base sont communs. Le test d’inclinaison se déroule dans une pièce semi-obscure, dans le calme à distance du repas. Le patient est allongé sur une table motorisée inclinable avec un support pour les pieds et une contention thoracique pour maintenir le sujet en décubitus en cas de perte de connaissance. Après une période de repos en décubitus (cinq à quinze minutes), le patient est incliné, tête en bas, durant en moyenne quarante-cinq minutes (test d’inclinaison de base). La durée varie de dix à soixante minutes. Les tests de durée trop brève conduisent à un nombre important de faux négatifs. En moyenne, la positivité s’établit entre vingt et vingt-cinq minutes d’inclinaison. L’angle de l’inclinaison varie selon les équipes entre 60 et 80°. Pendant toute la durée de l’examen, la surveillance est assurée par la mesure de la pression artérielle en continu, ainsi que par la visualisation en continu de l’ECG sur scope. Le test d’inclinaison est considéré comme positif en cas de syncope, de présyncope ou d’hypotension artérielle systolique de plus de 30 mmHg avec ou sans bradycardie. L’adjonction de produits facilitateurs tels que l’isoprénaline ou les dérivés nitrés augmente la rentabilité du test.

 

Perte de connaissance à début rapide, de durée généralement brève, spontanément résolutive, s’accompagnant d’une perte de tonus postural, avec un retour rapide à un état de conscience normal. Les étiologies sont complexes. On distingue les syncopes réflexes, hypotention orthostatique et les causes cardiovasculaires, en particulier les troubles du rythme de la conduction.
La syncope doit être distinguée des états non syncopaux qui sont associés à une perte de connaissance transitoire ou réelle ou apparente (épilepsie, accident vasculaire, intoxication, cause psychogène…)


 

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