Stomatodynie

Douleurs au niveau de la bouche

Elle est définie par l’IASP (International Association for the Study of Pain) comme « des douleurs à type de brûlure dans la langue ou dans les autres muqueuses buccales ».

C’est une pathologie qui apparaît en général chez les personnes âgées, l’âge moyen de début étant de 60 ans, et de sexe féminin. Sa prévalence est comprise entre 0,01 et 0,7 %.

La douleur retrouvée est continue, chronique, le plus souvent bilatérale, diurne et à type de brûlure au niveau de la muqueuse bucco-pharyngée (langue, palais, gencives, pharynx) sans qu’aucune cause médicale ou dentaire ne puisse être trouvée. La forme la plus connue est celle localisée à la langue, on parle alors de glossodynie. Son intensité est variable, pouvant aller d’une simple gêne à une forte douleur. En général, elle est continue mais il peut arriver qu’elle s’aggrave au cours de la journée, pour devenir maximale le soir.

Par ailleurs la prise de nourriture ou de boisson tend à atténuer cette douleur, ce qui est quasiment pathognomonique, exception faite des aliments acides ou épicés qui, eux, peuvent la déclencher ou l’aggraver. De plus, il n’est pas rare de trouver une xérostomie, une sensation de soif ou une dysgueusie accompagnant cette pathologie. La présence de signes psychologiques est également retrouvée pour la stomatodynie.

 

Ainsi, l’IHS (International Headache Society) en retient les critères diagnostiques suivants :
A. Une douleur intraorale présente tous les jours et persistant une majeure partie de la journée,
B. La muqueuse buccale est d’apparence normale,
C. Des maladies locales ou systémiques ont été exclues

A priori, la différence entre la stomatodynie et la NTC (névralgies trigéminales classiques) est assez simple à réaliser puisque tout oppose ces pathologies : qualité de la douleur, localisation (la langue n’est que peu atteinte dans les NTC), les signes associés et surtout, la variabilité de l’intensité en fonction de la prise alimentaire.

Caroline Balazard Aspects sémiologiques et diagnostic différentiel des odontalgies non odontogènes. Thèse chirurgie dentaire 2017


 

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