Serrault (Michel)

Comédien, né le 25 juillet 1928 à Brunoy (Essone), issu d’une famille modeste, il se découvrira deux vocations, celle du cirque et celle de la prêtrise. Entré au petit séminaire, il renoncera il se rend compte qu’il est « peu doué pour la chasteté » quand il est bouleversé par le sourire d’une jeune fille croisée dans le métro. Il se rendra au centre d’art dramatique de la rue Blanche, à Paris, ainsi qu’à l’école des mimes d’Etienne Ducroux, au conservatoire Maubel, tout en faisant de la figuration à la Comédie-Française. Il se fait recaler au Conservatoire, joue chez Charles Dullin, chez Jean-marie Serreau.
Toute sa vie, il sera marqué par la foi et la religion. Il va perdre une fille d’un accident de voiture au début des années 70. « Tous ceux qui l’ont bien connu témoignent de la coexistence pacifique, chez lui, entre la drôlerie et l’inquiétude « on ne saurait sous-estimer l’importance de Dieu dans l’extravagance de ce comédien délirant, dit Pierre Tchernia.
Au cinéma, il va jouer dans 150 films. Mais il lui faudra attendre les 50 ans pour jouer les têtes d’affiches. Il joue le banquier troublant (l’argent des autres, de Christian de Chalonge, 1978), un notable de province, accusé de pédophilie (Garde à vue, de Claude Miller, 1981), un détective obsessionnel (Mortelle randonnée, de Claude Miller, 1983), un ministre de l’intérieur (Le Bon Plaisir, de Francis Girod, 1984), un rentier ayant raté sa vie (Nelly et monsieur Arnaud, de Claude Sautet, 1995).
Au début des années 1950, il fait le pion dans les Diaboliques, d’Henri-Georges Clouzot (1955). Mais surtout il va jouer dans les branquignolades de Robert Dhéry (qui lui fait jouer un trompettiste catastrophe dans Ah ! Les belles Bacchantes) et rencontre son complice jean Poiret. Ensemble ils vont créer un duo comique qui va se jouer dans des cabarets, ou à la télévision. Au théâtre il va faire une carrière remarqué notamment avec un triomphe dans la Cage aux Folles de et avec Jean Poiret, joué sept ans à Paris, et qui sera adapté en 1979 au cinéma par Edouard Molinaro, qui lui vaut un césar, trois nominations aux oscars, et par deux fois le titre de meilleur films étrangers. Il aura deux autres Césars, pour Garde à vue et pour Nelly et monsieur Arnaud.
Il aura joué aussi dans de nombreux « navets », du grand Bidule à Du mou dans la gâchette. Il fera d’excellents passages dans Préparez vos mouchoirs et Buffet froid. Jean Mocky va mettre en scène son extravagance et le faire jouer dans des rôles plein de mesure. Il sera un acteur à multiples facettes, mais qui aura aimé ses rôles comiques, clownesque. Un soir, dans la loge du théâtre où il jouait Knock de Jules Romain, une spectatrice vient le voir après le spectacle « excusez-moi de vous dire ça, lui dit-elle, mais vous n’avez tellement fait rire ! » le comédien répond par la genuflexion : « ne vous excusez pas, madame, je l’ai fait exprès. C’est là toute ma philosophie. Et la manière dont j’ai conçu mon métier ».
27 juillet 1928 naissance à Brunoy (Essone)
1979 César et trois nominations aux Oscars pour la Cage aux folles d’Edouart Molinaro. 1981 Garde à vue de Gérard Miller 2007 Mort le 29 juillet suite à un cancer.


 

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