Savoir d’action

Ce sont les savoirs et savoir-faire manipulés dans la vie quotidienne et le travail. Ainsi, les connaissances expertes de l’infirmière, du cuisinier, de l’ingénieur, de l’artisan, du chauffeur de taxi ou des hommes d’affaires, du plasticien.
Quelles procédures mentales utilise-t-on pour faire un diagnostic médical, par exemple ? Les recherches entreprises dans les années 60 sur les savoirs d’experts laissaient entrevoir la possibilité de décrire ces heuristiques (c’est-à-dire ces procédures de résolution de problèmes, « c’est le « je ne cherche pas, je trouve de Picasso) sous la forme de séries d’instructions simples : comparaison entre symptômes et liste de maladies, par exemple. On aurait pu alors créer des systèmes experts (en intelligence artificielle) qui auraient assisté, voire remplacé, le travail des humains. Or, on s’est aperçu que le diagnostic ne se résumait nullement à une procédure simple et linéaire. L’observation des symptômes dépend beaucoup des coups d’œil du médecin (et ce coup d’œil s’acquiert avec l’expérience) ; le diagnostic dépend d’un ensemble d’informations liées au contexte, à la connaissance des antécédents du malade, à la situation actuelle, l’interaction qui se noue avec le patient… L’expertise ne se borne pas à appliquer une heuristique simple. Et la mise à jour des mécanismes mentaux sous-jascents au savoir d’action reste largement à faire.


 

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