Samson et Dalila

Opéra biblique en trois actes, poème de Fernand Lemaire, musique de Camille Saint-Saëns (Opéra, 1892). Cette œuvre avait paru pour la première fois à la scène à Weimar, à l’incitation de Liszt, le 2 décembre 1877, et avait été ensuite représentée dans diverses villes, en France et à l’étranger. A l’Opéra, cette œuvre pleine de noblesse et de grandeur, bien française par le style, par la clarté, par le grand sentiment dramatique, d’une texture solide, a obtenu un grand succès.
Il faut signaler, au premier acte, la lamentation chorale des Hébreux, qui sert d’introduction, le chœur délicieux des femmes philistines, un air de ballet d’un rythme exquis et d’une couleur pleine de poésie, la mélodie rêveuse de Dalila, la scène si puissante dans laquelle Samson fait appel à la révolte, et le beau chœur de délivrance des Hébreux ; au second, l’air de Dalila et son duo superbe avec Samson ; et, au troisième, un nouvel air de ballet qui ne le cède en rien au premier, le duo grandiose de la libation, où l’auteur n’a pas craint d’emprunter la forme du canon, et la scène de l’orgie, dont le tourbillonnement tumultueuse est d’un admirable effet. Tout cela écrit dans la forme la plus pure et la plus classique. Samson et Dalila est certainement l’une des plus belles ouvrages de la musique française.


 

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