Rickettsioses

On nomme ainsi des maladies causées par des germes appartenant au genre Rickettsia (isolés par Ricketts et Wilder, en 1910), intermédiaires entre les Bactéries et les Virus. Les rickettsies sont des petits éléments granuleux ou à forme de bacille, mesurant environ 1 micron. On les rencontre dans le tube digestif de certains insectes, et en particulier des Poux, qui en sont les agents de propagation. Parmi les rickettsioses humaines, on citera : le typhus historique exanthématique, dont l’agent pathogène est Rickettsia prowazeki, transmis par le pou du corps ; le typhus murin, beaucoup plus bénin que le précédent, et dont les caractères épidémiologiques sont moins importants, il est dû à Rickettsia Quintana (bénigne) ; la fièvre boutonneuse, véhiculée par une Tique infectée par Rickettsia conori ; on citera aussi, parmi les autres Rickettsioses : la fièvre pourprée des Montagnes Rocheuses (Rickettsia rickettsi), la fièvre pourprée sud-américaine (Rickettsia brasilienne), la fièvre fluviale du Japon (Rickettsia orientalis), la fièvre du Queensland (Rickettsia burneti). La plus grave des rickettsioses est évidemment le typhus historique, survenant d’une façon épidémique. Le nom de cette maladie provient bien du grec tuphos = stupeur, eu égard à l’aspect typiquement prostré et indifférent du malade atteint. Le diagnostic du typhus peut être réalisé en laboratoire soit par la réaction de Weil-Félix, soit par le test d’agglutination spécifique (Giroud). Ce second test, répété à quelques jours d’intervalle, fournit une quasi-certitude en cas de réaction positive.
Le traitement prophylactique consiste à lutter contre les conditions de développement des Poux, et en la vaccination antityphique. Le traitement curatif par antibiothérapie a transformé le pronostic de cette maladie.


 

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