Remédiation cognitive

Stimuler les fonctions cognitives

La cognition peut être définie comme l’ensemble des processus mentaux liés à la connaissance et inclut « la discrimination et la sélection d’informations pertinentes, l’acquisition des informations, leur compréhension et leur consolidation, ainsi que l’expression et l’application de ces connaissances à une situation appropriée » (p.1596, Cicerone, et al., 2000). Les méthodes d’intervention peuvent être divisées en méthodes d’intervention  indirectes et directes. Les méthodes d’intervention indirectes incluent les méthodes de compensation ou de modifications matérielles et environnementales, les rééducations comportementales et psychologiques, les approches psychoéducatives et les interventions familiales. À l’inverse les méthodes d’intervention directes ont pour objectif d’intervenir spécifiquement sur les fonctions atteintes et peuvent se faire par l’approche pharmacologique (par exemple pour le traitement des symptômes inattentifs dans le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité) ou par remédiation cognitive. Cette dernière s’est largement développée grâce aux études réalisées dans le domaine des lésions cérébrales acquises. Elle a alors pour objectif de stimuler de manière intensive la fonction cognitive atteinte et repose sur les notions de plasticité cérébrale, terme désignant « l’habileté du cerveau à changer sa structure et sa fonction au cours de la maturation, des apprentissages, des modifications environnementales ou suite à une pathologie » (p.179, Lledo, Alonso, & Grubb, 2006).

La remédiation s’est principalement intéressée aux lésions cérébrales acquises, avec pour objectif d’améliorer une fonction cognitive déficitaire suite à un traumatisme crâniocérébral (TTC) ou un accident cérébral vasculaire (ACV). Toutefois, elle peut également être utilisée pour intervenir sur les troubles neurodéveloppementaux, tels que le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) ou le trouble spécifique du langage (TSL), et vise alors à améliorer la performance sur la fonction atteinte dans le trouble.

D’ailleurs, tous les individus ne répondent pas de manière similaire aux remédiations cognitives et la littérature anglophone réfère à la notion de « responsiveness to intervention » ou « unresponsiveness to intervention ». Elle est définie comme le fait de juger le niveau de la réceptivité d’un individu face à une remédiation. Différents éléments peuvent influencer l’amélioration d’individus suivant un programme de remédiation cognitive, tels que le QI initial, la mémoire de travail ou encore les capacités attentionnelles.

Source

Mathilde Neugnot-Cerioli Remédiation cognitive portant sur les aspects fluide et cristallisé de l’intelligence auprès d'adolescents présentant un fonctionnement intellectuel limite: Approche par le jeu. Thèse Psychologie 2015

Bibliographie

Cicerone, K.D., et al., Evidence-based cognitive rehabilitation: recommendations for clinical practice. Arch Phys Med Rehabil, 2000. 81(12): p. 1596-615
Lledo, P. M., Alonso, M., & Grubb, M. S. (2006). Adult neurogenesis and functional plasticity in neuronal circuits. Nat Rev Neurosci, 7(3), 179-193

 

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