Récit dramatique

« Le récit dramatique qui termine ordinairement nos tragédies, a dit Chamfort, est la description d’un événement funeste, destiné à mettre le comble aux passions tragiques, c’est-à-dire à porter à leur plus haut point la terreur et la pitié qui se sont accrues durant tout le corps de la pièce. Ces sortes de récits sont, pour l’ordinaire, dans la bouche des personnages qui, s’ils n’ont pas un intérêt à l’action du poème, en ont du moins un très fort, qui les attache au personnage le plus intéressé dans l’événement funeste qu’ils ont à raconter. » C’est par un récit de ce genre, en effet, que se terminent presque toutes nos tragédies classiques. A ne prendre que Racine, on en peut trouver la preuve par les récits de Burrhus et d’Albine dans Britannicus, d’Oreste dans Andromaque, d’Osmin dans Bajazet, d’Ulysse dans Iphigénie, d’Arbate dans Mithridate, et par le plus fameux d’entre tous, celui de Théramène dans Phèdre.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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