Rampe

Rampe au théâtre

La rampe est cette ligne de feu qui s’étend, sur le plancher, d’un côté de la scène à l’autre, par devant le rideau d’avant-scène ; elle est divisée en deux parties égales par le trou du souffleur, qui l’oblige à se briser.

Comme le reste du théâtre, la rampe est éclairée au gaz, et partout par des becs à flamme droite, excepté à l’Opéra, où, pour éviter le retour d’accidents déplorables tels que celui coûta la vie à l’infortune Emma Livry, on a imaginé d’employer un système de becs à flamme renversée, qui a été décrit ainsi : « Dans ce système, chaque verre, recouvert d’un petit appareil mobile par où s’échappe le gaz, est ajusté par le bas à un tube correspondant à une forte cheminée d’appel ; dès lors la flamme, au lieu de s’élever, s’abaisse ; aucun dégagement de chaleur ne se produit au-dessus de la rampe, et l’on peut poser la main sur le verre dépoli qui la découvre. La lumière est aussi vive que dans l’ancien système, et les artistes, les danseuses particulièrement, vêtues de jupes amples et légères, peuvent s’approcher de la rampe en toute sécurité. »

Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885

 

Balustrade de becs de gaz placée très bas au bord de la scène. La manière de se placer en scène plus ou moins près de la rampe donne à la physionomie une expression plus ou moins prononcée.

Les becs de gaz ont un grand désavantage, c’est de donner beaucoup de chaleur et d’incommoder les artistes qui s’approchent de la rampe. Pour obvier à cet inconvénient, on a établi un courant d’air qui sépare l’artiste de la rampe, mais qui, dans les théâtres lyriques surtout, offre un obstacle à ce que la voix porte comme elle le devrait.

Le meilleur système d’éclairage pour les théâtres, c’est celui inauguré à Paris au théâtre Lyrique et au théâtre du Châtelet. Le lustre est supprimé ; la salle est éclairée par un flot de lumière qui vient du plafond.

Les becs de gaz ont un grand désavantage, c’est de donner beaucoup

Dictionnaire de l’art dramatique A l’usage des artistes et des gens du monde Ch. De Bussy Paris, Achille Faure, 1866


 

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